第三章 第二节 人际关系与跨文化交际
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人际关系与沟通学跨文化交际中的文化差异与沟通策略人际关系与沟通学——跨文化交际中的文化差异与沟通策略在当今全球化交流日益频繁的背景下,人际关系与沟通学显得尤为重要。
特别是在跨文化交际中,不同文化背景之间的差异往往会给沟通带来挑战。
因此,了解并应对跨文化交际中的文化差异,采取合适的沟通策略是十分关键的。
一、文化差异对跨文化交际的影响不同文化背景间存在着许多差异,包括价值观、信仰、社会习俗等方面。
这些差异会对跨文化交际产生深远影响。
首先,不同文化背景下的沟通方式存在差异。
例如,有些文化注重直接表达,而有些文化则更倾向于间接表达。
这种差异容易导致误解和冲突。
其次,文化差异还会影响人们的观念和态度。
在某些文化中,个人主义被看作是一种优点,而在另一些文化中,集体主义被认为更重要。
这种差异会导致不同的沟通需求和期望。
最后,文化差异还涉及非语言沟通的因素,如肢体语言、面部表情和目光接触等。
对这些非语言信号的理解也会因文化背景的不同而存在差异。
二、跨文化交际的沟通策略为了有效应对跨文化交际中的文化差异,人们可采取以下沟通策略。
首先,了解对方的文化。
在与他人交流前,应当尽量了解对方的文化特点和沟通习惯。
这包括学习他们的价值观、礼貌用语、非语言沟通等,以避免文化差异带来的误解。
其次,保持尊重和开放的态度。
尊重对方的文化差异,并愿意接受其观点和方式,是进行跨文化交际的基本前提。
态度开放可以使沟通更加顺畅,减少误解和冲突的可能。
再次,主动倾听和询问。
在跨文化交际中,要主动倾听对方的观点和需求,积极交流并提问。
这有助于增加对方的参与感,并加深相互理解。
最后,善于使用适当的沟通方式。
在进行跨文化交际时,要根据对方文化的特点,选择合适的沟通方式。
有时候,直接表达可能更有效;而在某些情况下,使用间接的方式反而更为得体。
三、案例分析:中西方商务交流中的文化差异与沟通策略中西方商务交流是跨文化交际的一个典型案例。
中西方在商务交流中存在着一些文化差异,需要注意和应对。
上海师范大学精品课程/ 上海市重点课程全国对外汉语本科专业系列教材之一跨文化语言交际授课教案吴为善2008年5月故事一:英国某小镇。
这儿,有一个青年人,整日以沿街为小镇的人说唱为生;这儿,有一个华人妇女,远离家人,在这儿打工。
他们总是在同一个小餐馆用餐,于是他们屡屡相遇。
时间长了,彼此已十分的熟悉。
有一日,我们的女同胞,关切地对那个小伙子说:“不要沿街卖唱了,去做一个正当的职业吧。
我介绍你到中国去教书,在那儿,你完全可以拿到比你现在高得多的薪水。
”小伙子听后,先是一愣,然后反问道:“难道我现在从事的不是正当的职业吗?我喜欢这个职业,它给我,也给其他人带来欢乐。
有什么不好?我何必要远渡重洋,抛弃亲人,抛弃家园,去做我并不喜欢的工作?”邻桌的英国人,无论老人孩子,也都为之愕然。
他们不明白,仅仅为了多挣几张钞票,抛弃家人,远离幸福,有什么可以值得羡慕的。
在他们的眼中,家人团聚,平平安安,才是最大的幸福。
它与财富的多少,地位的贵贱无关。
于是,小镇上的人,开始可怜我们的女同胞了。
中国山东,有这样一对夫妇。
刚刚结婚时,妻子在济宁,丈夫在枣庄;过了若干年,妻子调到了枣庄,丈夫却一纸调令到了菏泽。
若干年后,妻子又费尽周折,调到了菏泽,但不久,丈夫又被提拔到了省城济南。
妻子又托关系找熟人,好不容易调到了济南。
可是不到一年,丈夫又被国家电业总公司调到重庆。
于是,她所有的朋友,就给她开玩笑——你们俩呀,天生就是牛郎织女的命。
要我们说呀,你也别追了,干脆辞职,跟着你们家老张算了。
但是,她以及公婆、父母,都一致反对。
“干了这么多年,马上就退休了,再说,你的单位效益这么好,辞职多可惜。
要丢掉多少钱呀!再干几年吧,也给孩子多挣一些。
”其实,他们家的经济条件已经非常优越。
早已是中层阶级,但是他们仍然惦念着那一点退休金。
于是,夫妻两个至今依然是牛郎织女。
我们,是一个尚义轻利的民族。
中国人一直是为了某种自己未必真正明白的主义而活着。
《吴为善跨文化交际概论》课程各章节内容要点第一章跨文化语言交际概述第一节文化、语言和交际一、关于文化的概念(一)文化的内涵和特性1、关于文化的内涵概括地讲,文化即是人们所思、所言(言语和非言语)、所为、所觉的总和。
在不同的生态或自然环境下,不同的民族创造了自己特有的文化,也被自己的文化所塑造。
交际即文化,文化即交际,如果没有交际,文化是难以形成的。
科学的提法是:“文化是冻结了的人际交流,而交际是流动着的文化。
"2、关于文化的特性(1)文化由人们的内稳和外显的行为组成。
(2)文化是通过符号被人们习得和传授的知识。
(3)文化是群体行为规则的集合。
(4)文化与社会是潜在现实中两种类型或两个层面上的概念。
(5)文化是历史所衍生及选择的传统观念。
(6)文化和交际具有同一性。
(7)文化是动态多变的。
(8)文化具有选择性。
(9)文化是群体或民族中心主义的意识产物.(10)文化是个非常复杂的系统.(二)文化定势、群体文化、亚文化1、文化定势和群体文化世界上大多数社会中都可能存在着若干群体或社团,这些群体或社团对地域、历史、生活方式、世界观,以及价值观等方面的共享,使其成员形成并发展和强化了自己独特的文化和与其相关的交际文化。
存在两种不同类型的文化范畴:一是全民族的文化,即整体的文化形象,二是具体的个性文化,即是按个人的社会情况或个人所属文化群体为基础的文化,有的学者把这种文化称之为群体文化或副文化。
2、亚文化与亚群体在跨文化交际研究中,对文化分类的一种较为传统的做法是把文化分成主流文化和亚文化。
亚文化是指存在于某一主流文化之中的一种非主流文化,某一少数群体的文化,这一文化中的行为模式区别于主流文化的行为模式。
二、关于语言的概念(一)语言是交际工具1、交际媒介言语交际是人类社会中必需的另一种交换活动,交换的是信息、思想、情感。
语言就是一个符号系统,一个人脑子里贮存了符号和符号的组合规则,他就可以和别人交际,传情达意,沟通信息。
人际关系与跨文化交际案例分析报告案例一:简单人际关系:翻脸比翻书快?【导读】一位来自吉尔吉斯斯坦的留学生在临近考试时请求老师“漏题”,在遭到中国老师的委婉拒绝后,他翻脸后又请求给他95分以上,哭笑不得的老师又将如何应对?【正文】2012年六月下旬是上海财经大学留学生期末考试的阶段,我教授的是一个非学历短期班学生的听力课和阅读课。
考试前一周是复习周,周一的时候这个班的班长在上课后走到讲台向我问考试题。
我准备是要给他们划复习范围的,就让他回了座位开始划范围,刚划完他就不高兴了:“老师,你没有明白我的意思,你要告诉我们考试的题,这些太多了,不可能都是卷子上的。
”因为泄露考题是不可能的,所以我就委婉的拒绝他,但他不但听不进去还很激动的说:“你这个老师太奇怪了,为什么不可以,你这样的话就不要告诉我们了。
”然后他就满不情愿的自己翻开书看。
下课后他又若无其事的走到我面前请求我在打分的时候能给他95分以上,说是这对他回国后找工作很重要。
这个学生在班里算是品学兼优的学生,我在教课过程中他一直很配合,也很有礼貌,没想到今天他会这么跟我翻脸,而且能这么快的不计前嫌又来求我,真是让我哭笑不得。
问题的提出一、根据案例回答问题1、吉尔吉斯斯坦的人际关系是怎样的?在留学生身上有哪些体现?2、中国的人际关系是怎样的?在老师身上的表现?3、表面的冲突是什么?根据“文化冰山”理论,背后隐含的又是什么冲突?二、讨论与表达1、你如何看待中国式的含蓄?如何看待吉尔吉斯斯坦式的“翻脸”?2、你认为本文中老师学生的人际关系属于哪一类型?在平时,你与老师的人际关系属于哪一种?3、你如何看待中国的人际关系网?4、如今,越来越多的留学生来到中国,类似情况并不少见,你觉得作为老师应做好哪些准备?作为学生又该如何准备?问题的解决1、矛盾冲突中国教室与吉尔吉斯斯坦留学生人际关系态度的不同。
在中国教师解释泄露题目不可能之后,留学生不听并且直接表现出了自己的不满,而之后又若无其事的求老师给高分,中国老师会觉得留学生不顾师生情谊、冷血,而对于留学生而言,谈判不成功的情况下没有必要顾及“人情”,再有事相求时再找老师这也是正常的。
跨文化沟通与人际关系现代社会的发展,使得跨文化交流变得越来越密切和频繁,这也就意味着跨文化沟通的能力是很重要的。
跨文化沟通的一个关键点就是如何建立好的人际关系,因为跨文化沟通往往发生在与不同文化背景的人交往的时候。
人际关系的好坏,会对跨文化沟通的效果产生很大影响,因此在跨文化沟通中建立好的人际关系至关重要。
一、文化差异的影响跨文化沟通中文化差异的影响是很大的。
不同文化背景的人往往有不同的价值观、信仰和习俗等等,这些因素会因环境、历史、宗教等多种原因而产生很大的差异。
这种文化差异会影响人对某些事物的看法和处理方式,表达方式、行为习惯等等。
这也就给跨文化沟通带来了很大的挑战,我们需要学会如何理解、尊重和适应不同的文化。
二、建立好的人际关系的重要性在跨文化沟通中建立好的人际关系非常重要。
在关系好的前提下,交流的效果会更好,人们容易相互理解和尊重,也容易与对方达成共识和合作,甚至建立起亲密的友谊。
这就需要我们时刻保持联系、交换经验,增加各方的理解和信任。
那么,如何建立好的人际关系呢?首先,我们应该学会尊重不同的文化背景。
不同的文化会有不同的习俗和行为方式,我们可以先了解相关的文化背景,理解对方的行为习惯是哪种文化中的表达方式,避免在语言、服装、礼仪等方面引起不必要的误会。
其次,我们需要发展跨文化沟通的技能。
要想成功地进行跨文化交流和建立好的人际关系,我们需要掌握这方面的技能,如:善于观察、主动询问、注意肢体语言等等。
三、如何克服跨文化沟通中的问题要想成功地跨越文化差异与对方建立好人际关系,就需要在跨文化沟通中克服各种问题。
例如:语言障碍、行为方式差异、概念误解等。
最好的方法就是在平时积极地学习和积累跨文化沟通的经验和技能,了解对方文化,尊重对方习俗和行为方式,同时也要反思自己的言行举止是否符合文化背景。
此外,还要注意沟通的方式和方式,我们应该以沟通为目标,理解对方的意图,而不是只想着如何表达自己的观点。
En 1999, nous avons fait une enquête portant sur le management interculturel dans des entreprises mixtes sino-françaises. Au cours de cette étude, nous avons relevéque les Français avaient des opinions contradictoires quant à la communication avec leurs collègues chinois. La première attitude est représentée par cet interviewé français qui dit : «Moi, avec mon chef et son adj oint, on peut parler de n’importe quoi ». La deuxième se lit dans la plainte d’un autre Français : «Franchement, la communication avec les collègues chinois est très dure ». Pour l’un, communiquer avec les collègues chinois serait facile et pour l’autre, très difficile. Comment expliquer deux types de réactions si différentes de la part d’interviewés français, face aux mêmes collègues chinois ? En fait, en Chine comme en France, la nature de la relation interpersonnelle exerce toujours une influence sur la communication, mais il nous semble que ce phénomène varie d’une culture à l’autre. Dans ce chapitre, nous essaierons d’analyser d’une part, l’interaction entre relation interpersonnelle et communication en Chine et d’autre part, les problèmes interculture ls engendrés par la communication.1. Deux conceptions différentes de la relation sociale :communautarisme et individualismePour commencer, il nous semble nécessaire d’examiner les fondements des relations sociales en Chine. Si toute société, qu’elle soit chinoise ou française, est composée d’individus, il semble que la manière de concevoir l’organisation sociétale ne soit pas tout à fait la même pour toutes les cultures. L’analyse de Yi Zhongtian, chercheur chinois, montre, sur ce point, l’écart qui existe entre la culture chinoise et la culture occidentale : «La culture chinoise s’oriente vers le communautarisme, et la culture occidentale, vers l’individualisme. L’individualisme souligne le fait que chaque individu est une cellule indépendante ayant sa volontéet sa personnalitépropres... En revanche, le communautarisme met l’accent sur la volonté commune et l’identité d’un groupe dont l’individu fait partie intégrante »(Yi, 1996 : 28-29). Dans la culture chinoise, la sociétéest donc formée d’individus interdépendants et inséparables les uns des autres, alors que la société occidentale est plutôt constituée d’individus conçus comme des cellules indépendantes. Dans la culture chinoise, le groupe prime sur l’individu qui n’est qu’un élément du pr emier, chaque individu ne vivant qu’au travers d’un réseau de relations. Tous les comportements d’un individu doivent être conformes aux demandes et aux attentes d’autrui, ce qui lui donne l’impression d’être en scène et exposé aux regards de spectateurs. Il faut encore souligner que cette relation intersubjective est interactive, parce que le fait que l’individu chinois se trouve impliquédans un réseau de relations suppose que chacun a son rôle propre, celui-ci n’étant défini que par rapport aux autres. Par exemple, comme le souligne Guan Shijie, un autre chercheur chinois : «La valeur cardinale dans le confucianisme est d’abord la Bienveillance (仁). Le mot chinois 仁est constituéde deux parties : celle de gauche signifie ‘homme’ (人), et celle de droite (二) sous-tend l’idée de quantité: ‘deux’. Il paraît donc évident que le terme Bienveillance (仁) souligne une relation intersubjective » (Guan, 1995 : 169). Par ailleurs, l’expression chinoise «三纲五常 »(san gang wu chang) rend compte de trois relations cardinales interactives, celle entre le souverain et le sujet, celle entre le père et le fils, celle entre l’époux et l’épouse et de cinq vertus fond amentales : humanité, justice, bienséance, sagesse et fidélité(Sun, 1998 : 640). Comme en témoigne ce type d’interaction relationnelle, c’est au travers du groupe qu’un individu réalise sa propre valeur sociale. Arrivés à ce stade, deux conséquences peuve nt être mises en avant concernant l’influence 2du communautarisme sur la relation sociale en Chine. La première, c’est que les Chinois ne vivent qu’au travers de la relation avec les autres : l’individu chinois n’a pas un statut social en soi, celui-ci est déterminé par les autres. C’est ce qui explique sans doute qu’à la différence des Occidentaux, l’individu chinois se définisse plutôt par rapport à la place qu’il occupe dans le tissu social. La seconde conséquence est qu’en tant qu’élément d’un tout, l’in dividu chinois se doit de vivre harmonieusement avec les autres, ses obligations àl’égard du groupe l’emportant sur le droit et l’harmonie y étant considérée comme fondamentale.2. La distinction entre l’in-group et l’out-group et lacommunicationDans la culture chinoise, bien que le groupe prime sur l’individu et que les « autres »puissent influencer ses comportements, il convient de préciser avant tout que le terme « les autres » ne désigne pas « tous les autres », mais « ceux formant un réseau de relations avec l’acteur ». Il en est de même pour la notion de groupe désignant la communauté à laquelle appartient l’individu. Tout ceci conduit à une distinction entre in-group et out-group, entités par rapport auxquelles les Chinois se comportent différemment.D’une façon générale, l’attitude d’un individu chinois envers un membre de l’in-group diffère de celle qu’il a envers une personne appartenant à l’out-group; dans le premier, on souligne l’intimité, l’harmonie et l’intégration. La relation de couple en Chine est àcet égard assez représentative de cette conception. Par exemple, un Français pourra s’étonner de constater que dans la famille chinoise, mari et femme se disent rarement merci, ce qui découle de l’idée de famille en Chine. En chinois, famille se dit : «一家人 » (yi jia ren). Le terme «一 »(yi : une) qui fait référence àla quantitédans la culture occidentale, a aussi un autre sens dans la culture chinoise : il signifie « un tout »; époux et épouse se fondent dans un tout et fusionnent en une seule entité. La relation au sein du couple chinois est marquée par l’affection, la confiance, l’entraide, etc. et le remerciement en tant que signe de respect réservé à l’extérieur du groupe risque de créer une distance entre deux interlocuteurs appartenant à la même famille. Par contre, pour les Français, même àl’intérieur de la famille, les membres sont considérés comme des cellules indépendantes et autonomes, ainsi le remerciement est un signe de respect fondamental par rapport à l’indépendance et àl’autonomie d’autrui.3Au cours de notre enquête, nous avons relevé que d’autres spécificités chinoises étonnent les Français. Par exemple, beaucoup d’interviewés ont dit que les collègues chinois sont très froids entre eux, parce qu’ils se serrent rarement la main, etc.. L’explication est presque la même que pour le remerciement : le fait de se serrer la main destinégénéralement aux personnes inconnues peut créer une distance entre collègues. Par ailleurs, la signification de ce geste et les cas où on se serre la main sont différents dans la culture chinoise et la culture occidentale. Pour les Chinois, on se serre généralement la main dans les deux cas suivants : entre deux inconnus pour établir une relation et réduire la distance réciproque ; entre deux collègues qui se séparent pour un long moment, ce qui permet de renforcer la relation bilatérale. En effet, une longue séparation risque de générer de la distance. C’est la raison pour laquelle les Chinois se serrent rarement la main. Pour les Français au contraire, il faut se serrer la main tous les jours. Ce geste permet en effet de maintenir aujourd’hui la bonne relation d’hier. Le fait de ne pas se serrer la main signifie qu’il y a problème et cela provoque de l’angoisse.La distinction entre in-group et out-group existe dans presque toutes les cultures, y compris en France, ce qui implique que la différence entre ces deux cultures n’est pas si radicale. Il s’agirait ici d’une différence de niveau de perception. Comme la culture chinoise est orien tée vers le communautarisme, cette distinction s’y révèle plus forte que dans la culture occidentale. Prenons l’exemple de la différence culturelle existant entre deux pays en ce qui concerne la distance interpersonnelle. D’une manière générale, la distanc e entre deux familiers est moins grande que celle entre deux inconnus tant dans la culture chinoise que dans la culture française. Mais quelle distance convient-il effectivement de tenir entre deux individus dans chaque culture ? Dans la culture chinoise les critères diffèrent par rapport à ceux de la culture occidentale. C’est la raison pour laquelle dans la prise de contact avec les Chinois, beaucoup de Français vivent la même expérience : au début, leurs interlocuteurs leur paraissent froids et inaccessibles ; mais au bout d’un certain temps, ils notent que ces derniers ont tendance à taper sur l’épaule ou à marcher épaule contre épaule. Les Français ont alors l’impression que leur espace privé est envahi par leurs collègues chinois. Cet exemple montre que la perception de la distance est différente dans l’une et l’autre culture : pour les Chinois, la distance est grande entre deux inconnus ; mais entre deux amis et comme il est important de souligner l’intégration dans un tout, la distance physique se réduit. En revanche, les Français insistent énormément sur l’indépendance individuelle. Même entre 4amis, il convient de toujours conserver une certaine réserve, ce qui permet aux acteurs de continuer à être à l’aise. D’une façon générale, la distance chinoise entre deux inconnus est plus importante que celle entre inconnus français, tandis que la distance chinoise entre deux amis est plus réduite que celle entre deux amis Français.Le comportement des Chinois est caractérisépar le « particularisme », c’est-à-dire que l’on adapte ses comportements aux changements de situation ou d’interlocuteur. Pour la culture occidentale au contraire, les comportements sont marqués par la tendance à l’universalisme. Cela revient à dire que chaque individu est considéré comme une cellule indépendante, et que les gens sont traités sur le même pied d’égalité.On comprend maintenant mieux les impressions que les Français ont des Chinois. Certains trouvent leurs amis chinois chaleureux et polis, parce qu’ils les aident souvent spontanément, alors que d’autres Français trouvent les Chinois impolis, parfois même barbares, parce qu’ils ne font pas la queue et que pour monter dans l’autobus, ils forcent le passage. Pourquoi les comportements des Chinois sont-ils contradictoires aux yeux des Français ? C’est que dans le premier cas, les Français sont des amis des Chinois, ils font partie de « leur »in-group, alors que dans le deuxième cas, les autres font partie de « leur »out-group : les Chinois ne sont alors plus tenus de respecter les critères auxquels ils sont astreints vis à vis de l’in-group.Nous devons tout de même préciser que d’une manière générale un individu a toujours la possibilité d’accéder à un autre in-group ; cependant le temps nécessaire à l’établissement de la re lation entre personnes d’un out-group donné et membres de l’in-group diffère d’une culture à l’autre. On peut dire que les Chinois ont besoin de plus de temps que les Français. Au cours de l’enquête, un interviewé français nous a décrit en détail le proces sus de l’établissement de sa relation avec ses collègues chinois : « Ça a mis beaucoup de temps. Au début, on dit seulement ‘Bonjour’, on parle très peu ; petit à petit, on améliore la relation, par exemple, quelquefois, je pars en voyage avec le chef de la section dans une entreprise àShanghai ou àNanjing…». Pourquoi est-ce si long ? Cela est sans doute liéàla différence des deux cultures quant au processus d’établissement de la relation.En Chine, ce processus est d’autant plus long que cette relat ion met en scène l’arrivée d’un individu extérieur au groupe. L’établissement de la relation est peut-être plus court pour les Français, parce qu’il se limite au cadre de la rencontre entre deux personnes, alors qu’en Chine la relation va de l’individu au groupe. De plus, pour5les Chinois, on insiste entre amis sur la fusion de l’un avec l’autre alors que pour les Français, chacun des deux amis reste toujours une entité indépendante.Cette différence entre cultures se manifeste également dans la relation commerciale. Les Français se plaignent souvent du fait que les Chinois, au début de la rencontre, prennent beaucoup de temps pour discuter de choses, à leurs yeux banales, pour faire des visites de la région ou même pour aller manger au restaurant. Pour eux, le fait que les Chinois parlent de tout et de rien est une perte de temps. En réalité, cette étape qui ne semble en rien contribuer aux affaires, représente pour les Chinois la transition nécessaire à l’acception de l’individu extérieur comme membre du g roupe. Cette étape est en effet un maillon essentiel permettant d’établir une bonne relation, laquelle servira désormais de base à la relation commerciale.Le fait que les Chinois n’acceptent pas facilement un collègue français dans leur propre groupe peu t aussi s’expliquer par des raisons culturelles plus profondes. En Chine, une personne qui cherche àrentrer dans un cercle de personnes entraîne un déséquilibre et représente souvent un défi pour ses membres, ce qui a pour effet de générer de l’angoisse. Celle-ci est provoquée en fait par le souci de maintenir l’harmonie interne au groupe. Dans l’in-group, si on s’entend bien, c’est qu’il existe un arrière plan implicite de connivences. Et l’arrivée d’une personne étrangère est vécue comme une atteinte àl’harmonie du groupe, car elle risque de briser un équilibre pré-existant : il y a donc résistance à l’intrus. C’est sûrement ce qu’a expérimenté cet interviewé français qui se sent exclu : «Malgrétous mes efforts, je ne suis pas encore dans leur groupe ». Cela ne veut pas dire que toute relation avec un inconnu est impossible mais l’établissement de cette relation est plus lent en Chine qu’en Occident. On a là tout un processus dont la logique est de faire passer une personne de l’out-groupà l’in-group, en même temps que de retrouver une harmonie interne à la communauté.3. ConclusionBien que la distinction entre in-group et out-group soit opérante dans toutes les cultures, cette analyse met en évidence l’impact de cette distinction. Celle-ci est plus marquée dans une culture tendant au communautarisme comme la culture chinoise que dans une culture tendant à l’individualisme, comme la culture occidentale. Cela nous permet de nous rendre compte que les difficultés de communication dans une entreprise mixte proviennent non seulement des problèmes 6liés à la langue, mais qu’ils sont aussi liés aux différences culturelles. Comme le fait remarquer Jean-François Dortier : «Les communications interpersonnelles ne se réduisent pas àla seule transmission d’information,… mais elles sont imbriquées dans des relations de pouvoir, dans des rites, des conventions qui ne sont pas toujours explicités »(Dortier, 1998 : 11). En effet, la plus grande difficulté dans la communication réside dans le fait qu’elle renferme des règles de jeu implicites, invisibles et différentes. Par conséquent, pour surmonter les obstacles entre deux cultures, il faudrait préalablement comprendre ces derniers. La cléde cette compréhension consiste à faire émerger l’implicite culturel.7Chapitre 2Les significations sociales de l’écritureen Chine1. Introduction1L’écriture, que ce soit sous forme de lettre, de document, de fax ou de message électronique, possède ses propres caractéristiques par rapport àla parole : destinée àla le cture et bénéficiant d’un support matériel, elle est visible, vérifiable et laisse trace. Ces traits, inhérents à l’écriture et indépendants de ses utilisateurs, peuvent cependant conduire à des représentations sociales différentes selon les cultures, lesq uelles varient par ailleurs dans la manière qu’elles ont de mettre en valeur ces différentes caractéristiques. Dans ce chapitre, nous allons essayer d’étudier ce que l’écriture signifie pour les Chinois, ce à partir d’une enquête que nous avons réalisée au cours de l’année 19992et qui porte sur le management interculturel sino-français. Les significations sociales de l’écriture nous semblent liées non seulement aux caractéristiques de forme de l’écriture mais aussi aux contextes dans lesquels s’inscrivent son usage.2. L’écriture comme moyen de communication marquéIci, l’idée de marque s’applique aux comportements de communication, se voit former de façon implicite par les usagers eux-mêmes dans les pratiques quotidiennes et est étroitement liée à la not ion de l’habitude. Ainsi sont marqués l’usage d’un registre formel dans un contexte informel, l’emploi de gestes féminins par un homme, l’utilisation par un enfant d’une structure langagière propre aux adultes, etc..L’écriture est considérée comme plus sérieuse que la parole. Au cours de l’enquête, nous constatons que les Chinois de même que les Français, utilisent l’écriture pour des circonstances officielles et 1Ce c hapitre reprend les éléments d’un article publié dans Communication et organisation, No 19, 1er semestre 2001.2Cf. note 1 du chapitre 10.8importantes, comme nous le dit un interprète travaillant dans une entreprise àcapitaux mixtes sino-française : « Dans notre société, nous utilisons des correspondances internes pour la communication. Cela concerne des affaires plus ou moins officielles ou des mesures nouvelles à diffuser. S’il s’agit de petites choses, on n’a qu’à téléphoner ou en parler en tête àtête ». L’écriture est donc liée au sérieux de la situation lui-même lié à l’officiel et à l’important. Mais qu’est-ce qui est officiel et qu’est ce qui est important ? Si, dans le fonctionnement de toute entreprise, on trouve principalement deux types de communication écrite, àsavoir la communication écrite verticale, c’est-à-dire celle marquant une relation hiérarchique, qui va de haut en bas ou de bas en haut, et celle horizontale qui circule parallèlement entre départements suggérant d’ailleurs plutôt une égalitéentre ceux qui écrivent et ceux qui reçoivent, il semble que dans une entreprise chinoise, la communication écrite circule davantage sur l’axe vertical. D’une part, parce que quand l’échelon supérieur veut émettre des décisions, des règlements, ainsi que d’autres documents directifs, il recourt à l’écrit, car l’écrit est plus sérieux et qu’en outre il lui permet de renforcer son autorité; d’autre part, lorsqu’il s’agit de soumettre une demande ou un projet de ratification, l’échelon inférieur ou un individu fait appel à l’écrit, ce qui est tout aussi sérieux, cependant il s’agit plutôt ici d’une marque de respect. Dans les deux cas, il s’agit d’une communication dissymétrique. L’acte d’écrire, comme tout acte social d’ailleurs,est soumis à des contraintes qui font que n’importe qui ne peut pas écrire n’importe quoi à n’importe qui. Si cela semble vrai pour toutes les cultures, nous avons affaire en Chine à un principe de fonctionnement ayant pour support idéologique le confucianisme. Cette doctrine repose sur les cinq relations auxquelles se rapportent tous les rapports humains et qui toutes impliquent une différence de statut : souverain/sujet, père/fils, aîné/cadet, mari/femme, ami plus âgé/ami plus jeune. Ce principe d’inégal itécrée «Des rapports d’autorité à l’intérieur de toutes les relations sociales »(Billeter, in Kerbrat-Orecchioni, 1994 : 75). Si une personne d’un certain statut écrit àune personne de statut plus élevénon pas pour lui soumettre une demande mais pou r lui parler d’un problème, cela signifie qu’elle est en train de remettre en question les rapports d’autorité. En effet, en Chine la plupart du temps le recours à l’écrit sert de base à la protestation, aux plaintes, au mécontentement, etc., ce qui permet de supposer une situation de crise ou de rupture, par le fait même que l’on sort du train-train. C’est probablement pour cette raison que l’on évite de s’adresser par écrit à l’échelon supérieur afin de ne pas9déplaire. Ainsi, selon l’observation d’un exp ert français : « Avec les instituts à Guangzhou ou à Beijing, en général, c’est par téléphone. Quand on écrit, c’est pour dire que quelque chose ne va pas et que pour avancer, il faut faire autre chose. Mais on ne peut pas critiquer les instituts. On a une grosse difficultéàfaire une lettre pour dire qu’un dossier de tel institut est mauvais. On le voit, tout le monde le sait, mais on ne l’écrit pas ». On doit souligner cependant que « ne pas écrire » n’est pas une spécificité uniquement chinoise mais con stitue bien une stratégie d’évitement, propre à toute société où l’écriture a un impact sur les relations interpersonnelles : on évite d’écrire pour se protéger ou protéger l’autre. Tout dépend en fait des calculs en termes de gains et de risques que fait l’acteur au moment où il agit, calculs qui s’effectuent de manière différente selon les cultures. Seulement, dans la culture chinoise où prime l’harmonie, la stratégie consistant àne pas écrire et àrecourir àla parole nous semble privilégiée par rapport aux cultures occidentales.La communication horizontale, c’est-à-dire celle qui met en relation des interlocuteurs de statut plus ou moins équivalent, se transmet en Chine plutôt par oral, ce qui souligne la proximité. L’écrit est le plus souvent le résultat de contraintes extérieures. La distance est une de ces contraintes par excellence. En effet, s’il est normal pour une femme d’écrire à son mari quand celui-ci est à l’étranger, cela ne l’est pas du tout quand ils se trouvent sous le même toit, sauf en cas de crise dans la relation conjugale. Ainsi, quand le recours à la parole est possible, le fait d’utiliser l’écrit pour communiquer entre personnes qui ne sont pas dans un rapport hiérarchique devient un moyen de communication marqué, c’est-à-dire inhab ituel et porteur d’un sens particulier. Cela signifie par exemple soit que l’émetteur veut insister sur sa volonté de se distancier du récepteur ou le rejeter, soit qu’il veut lui imposer une sorte d’autorité en se basant sur le modèle de la communication verticale. Dans les deux cas, l’écrit marque la distance par rapport à l’autre et son rejet. Cette réflexion nous permet de mieux expliquer les difficultés rencontrées par les experts français lorsqu’ils ont voulu faire passer des commentaires écrits aux ingénieurs chinois, comme le fait remarquer un expert français :« Je faisais quand même des commentaires par écrit, mais j’ai vu que c’était pas toujours très bien ressenti. Il m’est arrivé de faire un commentaire écrit sur le projet d’un ingénieur. Il m’a répondu que c’était assez sec de faire un commentaire par écrit. Cette fois-ci, j’ai fait mes commentaires par oral et cela s’est très bien passé ». Dans ce cas précis, le commentaire écrit non seulement marque la distance, mais institue aussi une relation de supérioritéde la part de son émetteur car il renvoie aux 10corrections que le professeur note sur la copie de l’étudiant, tous deux s’inscrivant, pour les Chinois, dans un rapport de force incontestablement inégal. Cet exemple nous permet également d’émettre une hypothèse de réflexion à partir du constat suivant : en Chine comme en France on s’écrit moins entre pairs que dans le cadre d’une relation hiérarchique, le recours à l’écriture entre égaux étant plus ou moins mal vécu. Or, dans la culture chinoise, la relation entre pairs est régie par le principe d’inégalité que nous venons de mentionner, bien que cette hiérarchisation des rapports ne soit pas directement perceptible mais organise implicitement la relation entre individus3. C’est la raison pour laquelle nous faisons l’hypothèse que l’écrit dans la relation entre pairs en Chine souligne plus nettement la distance qu’en France.3. L’écriture liée à l’autreOn dit en français «Les paroles s’envolent et les écrits restent ». Un proverbe chinois dit également : «口说无凭, 落笔为证 »(Kou shuo wu ping, luo bi wei zheng : Les paroles ne laissent pas de trace et les écrits donnent preuve). Dans les deux cas, on insiste sur la fonction de preuve de l’écriture. Cette fonction est basée sur une des principale s caractéristiques de l’écriture : la trace. Tout ce qui est tracéreste. Cela paraît être une vérité dans toutes les sociétés. Mais si les écrits restent, est-ce que les paroles s’envolent toujours ? Et ces écrits peuvent-ils toujours servir de preuve ? Pour répondre à ces questions, il faudrait que nous nous interrogions sur les contextes dans lesquels sont utilisés ces deux médium qui nous semblent différents selon les cultures ; il faudrait que nous nous interrogions de même sur la répartition de fonction entre parole et écriture qui semble également varier d’une culture à l’autre.Les deux exemples suivants, tirés de notre enquête et relevés tous deux en contexte chinois, révèlent une contradiction dans l’usage de l’écriture :«L’année dernière, j’ai fait des travaux dans mon nouvel appartement. Une amie m’a prêté 50,000 yuans. Elle me les a apportés dans un sac plastique. Je l’ai remerciée, pris le paquet et l’ai mis dans ma chambre, sans avoir compté la somme. Je n’ai pas donné3Dans la sociétéchinoise, même entre amis, il existe une inégalitéde statut implicite. Autrefois, les meilleurs amis avaient l’habitude de s’adopter mutuellement, se considérant comme frères pour sceller une relation entre aîné et cadet, relation intrinsèquement inégale en Chine.11。
第二节人际关系与跨文化交际一、人际关系及其制约因素(一)人际关系1.人际关系的属性人际关系:就是人与人之间的关系.人际关系是极为普遍的社会现象,是社会中每个个体成员生存和发展的基础,也是社会得意生存和发展的基础。
人际关系是通过交际实现和完成的,但实现某种关系的交际方式会因文化不同而有所区别。
人际关系本质上是人与人之间心理上的关系,是指人们通过交际活动所产生的心理接触,即:心理距离.2.人际关系的类型社会中的人际关系纷繁复杂,多种多样。
总体上看,存在血缘关系,地缘关系,业缘关系和政治关系。
台湾有些学者把人际关系概括为“五同”,即:同宗(血缘关系),同里(地缘关系),同学,同事,同好(这三者都属于业缘关系)。
(二)制约人际关系的因素制约人际关系的因素主要有:文化因素,社会因素,心理因素和地理因素。
1.文化因素文化主要包括价值观念以及一系列的角色规范。
2.社会因素社会因素指特定地区,特定时代的群体心理取向。
它是通过交际方式影响人际关系,不同的社会通过不同的交际方式来影响人际关系。
3.心理因素心理因素指交际个体的性格,态度,能力等因素。
4.地理因素地理因素指一个国家,民族所处的自然环境。
可以说,地理因素是造就不同文化的“根”。
二、人际关系的文化对比分析(一)中国社会传统的参序格局及人际关系任何社会的人际关系都是以其社会的传统结构为依托的,宗法社会结构是中国社会最典型的社会结构。
维护宗法社会制度并为其服务的是社会伦理,而社会伦理是家庭伦理的延伸。
“国”与“家”彼此相通。
君权是父权的延伸,在这样的家国同构的社会格局中,伦理则成为中国社会人际关系的基本规范。
“伦“是社会等级类别的次序,即辈分;”理“是这种等级次序所遵循的规则。
因此,中国社会的基本结构是:差序格局,与其相对应的社会关系和人际关系可以概括为:”父子有亲,君臣有义,夫妇有别,长幼有序,朋友有信。
”此“五伦”不仅构成人们普遍遵循的道德标准,也成了人际关系的基本准则。
第二节人际关系与跨文化交际
一、人际关系及其制约因素
(一)人际关系
1.人际关系的属性
人际关系:就是人与人之间的关系.人际关系是极为普遍的社会现象,是社会中每个个体成员生存和发展的基础,也是社会得意生存和发展的基础。
人际关系是通过交际实现和完成的,但实现某种关系的交际方式会因文化不同而有所区别。
人际关系本质上是人与人之间心理上的关系,是指人们通过交际活动所产生的心理接触,即:心理距离.
2.人际关系的类型
社会中的人际关系纷繁复杂,多种多样。
总体上看,存在血缘关系,地缘关系,业缘关系和政治关系。
台湾有些学者把人际关系概括为“五同”,即:同宗(血缘关系),同里(地缘关系),同学,同事,同好(这三者都属于业缘关系)。
(二)制约人际关系的因素
制约人际关系的因素主要有:文化因素,社会因素,心理因素和地理因素。
1.文化因素
文化主要包括价值观念以及一系列的角色规范。
2.社会因素
社会因素指特定地区,特定时代的群体心理取向。
它是通过交际方式影响人际关系,不同的社会通过不同的交际方式来影响人际关系。
3.心理因素
心理因素指交际个体的性格,态度,能力等因素。
4.地理因素
地理因素指一个国家,民族所处的自然环境。
可以说,地理因素是造就不同文化的“根”。
二、人际关系的文化对比分析
(一)中国社会传统的参序格局及人际关系
任何社会的人际关系都是以其社会的传统结构为依托的,宗法社会结构是中国社会最典型的社会结构。
维护宗法社会制度并为其服务的是社会伦理,而社会伦理是家庭伦理的延伸。
“国”与“家”彼此相通。
君权是父权的延伸,在这样的家国同构的社会格局中,伦理则成为中国社会人际关系的基本规范。
“伦“是社会等级类别的次序,即辈分;”理“是这种等级次序所遵循的规则。
因此,中国社会的基本结构是:差序格局,与其相对应的社会关系和人际关系可以概括为:”父子有亲,君臣有义,夫妇有别,长幼有序,朋友有信。
”此“五伦”不仅构成人们普遍遵循的道德标准,也成了人际关系的基本准则。
在以伦理支配下的人际关系中,有三个值得注意的特点:
1.服从权威和长辈
中国社会是一个差序格局的社会,即本质上是一个等级社会,这样的社会以维护上尊下卑
的秩序为根本。
(像君臣,父子。
兄弟,男女————尊卑之分,以下敬上,以卑敬尊)2,。
严格的等级身份制
身份指人的社会地位,包括个人在社会和家庭中的地位。
每个人在社会中有其固定的身份,其权利,义务,荣誉,地位以及行为方式等都取决于这种身份。
3.根深蒂固的关系取向
关系取向本质上是群体取向的延伸表现,是群体取向的必然结果。
中国人从出生之日起就置身于一个盘根错节,纵横交错的网络之中,个人的社会关系直接影响他的社会地位,生活方式和可能取得的成就。
(比如:中国人的关系网)
(二)西方社会崇尚的平等格局及人际关系
西方社会的社会格局和人际关系的雏形可以追溯到古希腊时代。
在公元前6世纪,废除世袭世禄的血缘种姓制度,开始了崭新的“民主”政治,带来了人际关系的新格局。
1776年美国政府颁布《独立宣言》,1791年法国发布《人权宣言》这些历史文献,奠定了西方社会价值观的基石。
纵观西方社会平等的人际关系取向,有两个明显的标志:
1.服从权威被民主政治所代替
每个公民均有权参与城邦立法,以选票表达个人意志,有权罢免各级执政者。
这一点对人际关系的影响意义深远,它标志着“平等”关系大于“权势”或“主从”关系。
2.等级身份制被平等意识所代替
西方社会人与人之间可以充分展现自我,表现个性,我行我素。
这放映了它个性独立、人人平等的价值取向。
西方文化中的人格独立有一个重要特征:互相尊重。
三、人际关系取向及其类型
(一)人际关系取向的文化类型
不同的国家和民族以自己的独特方式构建社会,文化的差异形成社会结构的差异,必然导致人际关系取向的差异。
有的学者把人际关系分成可选择型和不可选择型;有的学者把人际关系分成长期型和短期型;有的学者根据血缘、地缘、和业缘对人际关系进行分类。
从跨文化交际的角度来看,中西方学者比较一致的看法是把人际关系取向分为工具型、情感型和混合型三种类型。
1.情感型人际关系取向
这是在亲朋好友之间的关系基础上延伸、发展起来的关系。
2.工具型人际关系取向
这是人们在交往时为达到某一目的或获取某种利益所建立起来的一种关系。
3.混合型人际关系取向
这是一种既有情感性又有工具性的混合式人际关系模式,他是最典型、最普遍、最有效的人际关系类型。
(二)人际关系取向的比较分析
1.中国社会的人际关系取向
中国社会的人际关系偏向于“情感型”关系和“混合型”关系。
2.西方社会的人际关系取向
以美国为代表的西方社会的人际关系以“工具型”为主要取向。
付玉春、孙玉佳、朱丽娜、张彪、张玉曼。