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法国文学史

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法国文学史

法国文学史(阅读材料)

Du Moyen Age au XVIIIe siècle

"LA C HANSON DE R OLAND"

(RESUME)

La trahison de Ganelon (1-813)

Après sept années de croisade, Charlemagne a conquis l’Espagne sur les Sarrasins. Seule, Saragosse, ville du roi Marsile, lui résiste. Or, Charles re?oit de Marsile de fallacieuses offres de paix. Le conseil, las de la guerre, le presse de négocier. Sur la proposition de Roland, Ganelon, son ? paratre ?, est désigné comme ambassadeur : la mission est honorable, mais périlleuse ! Ganelon croit que son beau-fils veut l’envoyer à la mort : il se vengera. Il profite de son ambassade pour fomenter une trahison : il excite la fureur des Sarrasins contre Roland, responsable, selon lui, de ces guerres incessantes. Que Marsile obtienne par des promesse le départ de Charles, et qu’il attaque l’arrière-garde au passage des monts : Roland y sera ; il aura avec lui les pairs et l’élite de l’armée. Croyant à la soumission de Marsile, Charlemagne décide le retour en France. A qui confier l’arrière-garde ? A Roland, propose Ganelon.

La mort de Roland (814-2397)

Charlemagne passe les Pyrénées. L’arrière-garde est aux ports de Roncevaux quand sur elle fond l’armée innombrable de Masile. Avec joie, Roland accepte le combat. Malgréles instances du sage Olivier, le preux r efuse d’abord se sonner l’olifant qui avertirait Charles et l’appellerait à l’aide. Les Fran?ais repoussent deux vagues de pa?ens, mais à quel prix ! une poignée d’hommes reste debout. R se décide àsonner : il sonne si fort que sa tempe se brise. Charles l’entend, tourne bride et, soup?onnant la trahison, fait arrêter Ganelon. Sur le champ de bataille, les Sarrasins renouvellent leur effort. Olivier meurt. Epouvanté par les clairons de l’armée qui approche, les pa?ens fuient et abandonnent blessés àmort l’archevêque Turpin et Roland. Turpin bénit les corps des Fran?ais avant de mourir. Roland cherche vainement à briser Durendal. Il prie et meurt, le visage tourné vers l’ennemi, le gant de sa dextre tendu à Dieu en hommage féodal.

La vengeance de Charles (2398-3722)

Charlemagne, arrive à Roncevaux, découvre le massacre des siens. Il poursuit les troupes de Marsile en déroute et les extermine sur l’Ebre, Dieu ayant renouvelé en sa faveur le miracle de Josué. Mais l’amiral de Babylone, Baligant, chef suprême d e tous les Sarrasins, débarque en Espagne. Une bataille démesurée oppose l’armée de Charlemagne et l’armée de pa?ens. Un combat singulier met aux prises les deux chefs. Charles, avec l’aide de Dieu, tue Baligant; les pa?ens s’enfuient, Saragosse est enfin prise, Marsile meurt de fureur. La chrétienté a vaincu. Après avoir enterré à Blaye, en l’église Saint-Romain, les corps de Roland, d’Olivier et de Turpin, Charles rentre à Aix-la-Chapelle. Aude, la soeur d’Olivier, meurt de douleur en apprenant la mort d e

son fiancé Roland.

Le chatiment de Ganelon (3723-4002)

Le procès de Ganelon s’ouvre. Ganelon prétend n’avoir point trahi ; il a voulu seulement se venger de Roland, en le faisant àson tour désigner pour un poste dangereux. Mais de toute fa?on la rivalité privée entre vassaux est incompatible avec le service du suzerain ; elle devient trahison lorsque le roi combat l’ennemi et a besoin des efforts conjugués de tous ses hommes. On fait appel au jugement de Dieu : le champion de Ganelon, Pinabel, est vaincu par le champion de Roland, Thierry d’Anjou, Ganelon est écartelé: c’est un chatiment extraordinaire, bien digne du nouveau Judas. L’empereur s’endort, mais l’ange Gabriel lui appara?t, qui l’appelle, pour remplir sa vocation, à une nouvelle guerre sainte. L’aventure espagnole n’a été qu’un épisode de la vie de Charles, l’éternel croisé au service de Dieu.

Textes et documents

Roland refuse de sonner du cor

Olivier dit : ? Les pa?ens sont en force ; et nos Fran?ais, ce me semble, sont bien peu ! Compagnon Roland, sonnez de votre cor ; Charles l'entendra et l'armée reviendra. ?Roland répond : ?J’agirais comme un fou! En douce France j’en perdrais mon renom. Je vais frapper, de Durendal, de grands coups ; sanglante en sera la lame jusqu’à l’or du pommeau. Pour leur malheur les félons pa?ens sont venus à ces ports : je vous le jure, tous sont frappés de mort. ?

? Compagnon Roland, sonnez votre olifant : Charles l'entendra et fera retourner l'armée ; il nous secourra, avec son baronnage. ? Roland répond : ? Au seigneur Dieu ne plaise que pour moi mes parents soient blamés, ni que France la douce tombe en déshonneur ! Mais je frapperai de Durendal, ma bonne épée que j'ai ceinte au c?té : vous en verrez la lame ensanglantée. Pour leur malheur les félons pa?ens se sont ici rassemblés : je vous le jure, ils sont livrés à la mort. ?

? Compagnon Roland, sonnez votre olifant : Charles l'entendra, qui passe les ports. Je vous le jure, les Fran?ais reviendront. – A Dieu ne plaise, répond Roland, qui soit dit par homme vivant que pour des pa?ens j'aie sonné du cor! Jamais mes parents n'en auront le reproche. Quand je serai dans la grande bataille, et que je frapperai mille coups et sept cents, de Durandal vous verrez l'acier sanglant. Les Fran?ais sont braves et frapperont vaillamment: ceux d'Espagne ne sauraient échapper à la mort. ?Olivier dit : ?Je ne sais oùserait le blame. J'ai vu les Sarrasins d'Espagne: couvertes en sont les vallées et les montagnes et les landes et toutes les plaines. Grandes sont les armées de cette gent étrangère et nous n'avons qu'une bien faible troupe. ? Roland répond : ? Mon ardeur s'en augmente. Ne plaise au Seigneur Dieu ni à ses anges que pour moi France perde sa valeur ! Mieux vaut mourir que tomber dans la honte. C'est parce que nous frappons bien que l'empereur nous préfère. ?Roland est preux et Olivier est sage. Tous deux ont une merveilleuse vaillance : puisqu’ils sont à cheval et en armes, même pour la mort ils n’esquiveront pas la bataille. Braves sont les comtes et leurs paroles hautes. Les pa?ens félons chevauchent en grande fureur.

Roland sonne du cor

Roland a mis l’olif ant à sa bouche ; il l’enfonce bien, sonne avec grande force. Hauts sont les monts et la voix porte loin : à trente grandes lieues on l’entendit se répercuter. Charles l’entend, et tous ses compagnons. Le roi dit : ? Nos hommes livrent bataille ! ? Ganelon lui répliqua : ? Si un autre l'e?t dit, cela para?trait grand mensonge ! ?

Le comte Roland, à grand’peine, à grand effort, à grande douleur, sonne son olifant. De sa bouche jaillit le sang clair ; de son chef la tempe se rompt. Du cor qu’il tient, le son porte fort loin : Charles l’entend, qui passe les ports. Le duc Naimes l’entend, et tous les Fran?ais l’écoutent.

La mort de Roland

Roland sent que la mort le pénètre : de la tête, elle lui descend vers le coeur. Sous un pin il est allé, en courant ; sur l’herbe verte, il s’est couché, face contre terre ; sous lui il place son épée et l’olifant. Il a tourné sa tête vers la gent pa?enne : il veut que Charles dise, et toute son armé, qu’il est mort, le gentil comte, en conquérant. Il bat sa coulpe et menu et souvent ; pour ses péchés il tend vers Dieu son gant.

Roland sent que son temps est fini ; tourné vers l’Espagne, il est sur un terre aigu ; d’une main il frappe sa poitrine : ? Dieu, mea culpa, par ta puissance, pour les péchés, grands et menus, que j'ai commis depuis l'heure où je suis né jusqu'à ce jour oùje suis frappéàmort ! ?Il a tendu vers Dieu son gant droit. Les anges du ciel descendent vers lui.

L A MORT DE LA BELLE AUDE

L’empereur, revenu d’Espagne,

Arrive à Aix, capitale de la France ;

Il monte au palais, entre dans la salle.

V oici que vient à lui Aude, une belle demoiselle.

Elle dit au Roi : ? où est Roland la capitaine

Qui m’a juré d e ma prendre pour épouse ? ?

Charles en éprouve douleur et ennui,

Ses yeux versent des larmes, il tire sa barbe blanche.

? Soeur, chère amie, tu m'interroges sur un mort.

Je te donnerai en échange quelqu’un de beaucoup plus précieux,

C’est Louis, je ne pui s mieux te dire.

C’est mon fils, et il possédera mes marches. ?

Aude répond : ? cette parole n'a pas de sens pour moi.

Ne plaise à Dieu, ni à ses saints, ni à ses anges

Que je demeure vivante après Roland. ?

Elle perd sa couleur, elle tombe aux pieds de Charlemagne.

Et la voilà morte : Dieu ait pitié de son ame !

Les barons fran?ais en pleurent et la plaignent.

T RISTAN ET I SEULT

Tristan de Loonnois, orphelin, a étéélevépar son oncle Marc, roi de Cornouailles: il est devenu un chevalier parfait, aussi adroit harpeur que valeureux guerrier.

A peine arrivé à la cour du roi Marc, il accomplit son premier exploit: il tue en duel le Morholt, géant venu exiger, au nom du roi d'Irlande, un tribut de 300 gar?ons et 300 filles. Empoisonnées par l'épée du géant; les blessures de Tristan s'enveniment et dégagent une puanteur si odieuse que le malheureux, promis à la mort; s'abandonne, dans une barque, aux hasards de la mer. Jetésur la c?te d'Irlande, heureusement inconnu, il est guéri par les soins de la reine, soeur du Morholt, et de sa fille Iseult-La-Blonde. Mais il craint d'être reconnu comme le meurtrier du géant, et s'empresse de retourner en Cornouailles. Tristan a toute l'affection du roi Marc qui n'a pas d'enfant; il para?t destiné à lui succéder, mais les barons jaloux imposent au roi de prendre femme. Pour déjouer le piège, Marc décide d'épouser la femme àqui un cheveu d'or apporté par une hirondelle. Tristan songe à Iseult et part en "quête de la belle aux cheveux d'or".

Déguisé en marchand, il débarque en Irlande et délivre le royaume d'un dragon qui dévore les jeunes filles. Bien que son épée l'ait fait reconna?tre pour le meurtrier du Morholt, il obtient du roi et de la reine leur consentement au mariage d'Iseult avec Marc.

Cependant, sur la nef qui les emporte vers la Cornouailles, Tristan et Iseult boivent d'un filtre préparé par la reine pour Marc et sa future épouse. Ils ignorent que ce breuvage magique unit à jamais par l'amour celui et celle qui en boivent ensemble. Tristan et Iseult se sentent invinciblement attirés l'un vers l'autre. Ils seront unis, malgré leur volonté, dans la vie et dans la mort.

Marc épouse Iseult; il ignore les amours coupables de sa femme avec son neveu. Tristan et Iseult finissent pourtant par être découverts. Ils s'enfuient dans la forêt du Morois. Marc les surprend un jour, mais cède à la pitié. Touchés et re,plis de remords, ils décident de se séparer. Tristan renvoie Iseult à Marc et quitte la Cornouailles. Mais l'amour les possède toujours.

Tristan est passéen Bretagne. Il se laisse marier àIseult-aux-Blanches-mains. Mais sa passion le pousse à revenir secrètement, à la cour du roi Marc. Seule, Iseult le reconna?t, sous son déguisement de lépreux, puis de fou. Elle n'a jamais cesséde l'aimer.

En Bretagne, Tristan est blessépar une arme empoisonnée. Il fait mander Iseult-la-blonde, qui pourrait la guérir. Si la nef la ramène, que le messager hisse une voie blanche, et sinon une voile noire! Iseult-aux-Blanches-mainsa surpris le secret de son mari, et jalouse, annonce au moribond une voile noire. Tristan ne peut retenir sa vie plus longtemps; Iseult débarque trop tard et meurt de douleur sur le corps de son ami. Marc apprend la mort des amants et le secret du breuvage. Il pardonne et les fait enterrer c?te à c?te. Or, une ronce vivace jaillit de la tombe de Tristan et s'enfonce dans celle d'Iseult; si on la coupe, elle repousse plus drue encore: Tristan et Iseult sont unit à jamais dans la mort comme dans la vie.

Renard et les anguilles

V oici venir à grande allure des marchands qui transportaient du poisson et qui venaient de la mer. Ils avaient des harengs frais en quantité, car la bise favorable avait soufflé toute la semaine. Ils ont aussi d'autres bons poissons, à profusion, grands et petits, dont leurs paniers sont bien remplis. Leur charrette était chargée de lamproies et d'anguilles qu'ils avaient achetées dans les villages. Renard, l'universel trompeur, était à une portée d'arc. Quand il voit la charrette chargée d'anguilles et de lamproies, il s'enfuit au devant, sur la route, pour les tromper sans qu'ils s'en doutent. Alors, il se couche au milieu du chemin.

Ecoutez maintenant comme il les trompe! Il se vautre sur le gazon et fait le mort. Renard qui trompe tout le monde ferme les yeux, serre les dents; il retient son haleine en prison. Vit-on jamais pareille trahison? Il reste là, gisant. V oici les marchants qui arrivent sans y prendre garde. Le premier qui le voit le regarde, puis appelle son compagnon:" Regarde, là: c'est un goupil, ou un chien!" L'autre le voit et s'écrie: "C'est le goupil! Vite, attrape-le; garde qu'il ne t'échappe: il sera bien malin, Renard, s'il ne nous laisse sa peau." Le marchand presse l'allure, et son compagnon après lui, jusqu'àce qu'ils soient près de Renard. Ils trouvent le goupil étendu sur le dos, le tournent et le retournent, sans crainte d'être mordus: ils lui pincent le dos, puis la gorge. L'un dit:"il vaut trois sols"; et l'autre :"Dieu me garde, il en vaut bien quatre, et c'est pour rien! Nous ne sommes pas trop chargés:jetons-le sur notre charrette. V ois comme sa gorge est blanche et nette!"

A ces mots, ils s'avancent, le lancent sur leur charrette, puis se remettent en route. Ils sont en grande joie, tous deux, et disent: "Pour l'instant, nous n'y touchons pas, mais, cette nuit, chez nous, nous lui retournerons la casaque!" Cette histoire ne leur dépla?t pas. Mais Renard ne fait qu'en rire: il y a loin entre faire et dire! Il s'allonge sur les paniers, en ouvre un avec les dents, et en tire, sachez-le bien, plus de trente harengs: il vide presque le panier. Il en mange très volontiers, sans regretter ne sel ni sauge. Avant de s'en aller, jettera-t-il encore son hame?on? N'en doutons pas! Il s'attaque à l'autre panier, y met son museau et ne manque pas d'en tirer trois collier d'anguilles. Renard qui conna?t maintes ruses passe sa tête et son cou dans les colliers, puis les dispose sur son dos: il en est tout couvert.

Maintenant, il peut s'en aller. Mais il faut trouver une ruse pour sauter à terre: il n'y a ni planche ni échelle. Il s'agenouille pour voir comment sauter sans dommage. Puis, il s'est un peu avancé, et, des pieds de devant, se lance hors de la charrette au milieu du chemin. Autour de son cou, il porte sa proie. Puis, quand il a fait son saut, il crie aux mar chands: "Dieu vous garde! Toutes ces anguilles sont à moi, … et le reste est pour vous!"

L A HOUSSE PARTIE

"La couverture partagée"est un conte de BERNIER. Est-ce un fabliau? Le problème se pose chaque fois que le récit perd de sa ga?té, de sa réaliste, au profit de l'intention morale. Notre auteur n'a pas reculédevant une légère invraisemblance pour introduire plus fortement sa haute le?on. Mais il sait nous apitoyer et son récit est assez habilement conduit pour maintenir l'intérêt très vif jusqu'au bout.

Un riche bourgeois, voulant assurer le mariage de son fils avec la fille d'un noble chevalier sans fortune, consent àse dessaisir de tous ses biens au profit du jeune homme. Ce dernier s'engage à prendre soin de son père jusqu'à sa mort. Douze ans s'écoulent: le ménage a un fils déjàgrand. Le couple supporte difficilement le vieillard, surtout la femme qui est fière et orgueilleuse. Elle décide son mari à chasser son vieux père. Le pauvre homme a beau supplier qu'on lui donne du moins à manger, c'est peine perdu.

Le père est si plein de douleur que cela lui crève le coeur, ou peu s'en faut. Malgrésa faiblesse, il se lève et quitte la maison en pleurant: "Fils, dit-il, je te recommande à Dieu. Puisque tu veux que je m'en aille, pour Dieu, donne-moi un bout de couverture. Ce n'est pas grand'chose, et je ne peux supporter le froid. C'est pour me couvrir que je te le demande, car ma robe est peu fournie et le froid, plus que toute chose, me tue." Mais le fils, peu disposé à donner, réplique: "Père, je n'en ai point àvous donner: vous n'en aurez point, à moins qu'on me pille ou qu'on me vole. – Beau doux fils, tout le coeur me tremble! Je crains tant le froid! Donne-moi, au moins une de tes couverture de cheval, pour que le froid ne me fasse point de mal."

Le jeune homme qui veut s'en débarrasser voit bien qu'il ne peut le faire sans lui donner quelque chose. Pour le décider àpartir, il ordonne àson fils de donner au vieillard la couverture. L'enfant accourt: "Qu'y a-t-il pour votre plaisir, dit-il? – Beau fils, je te commande, si tu trouves l'étable ouverte, de donner à mon père la couverture qui est sur mon cheval noir. S'il le veut, il s'en fera un manteau, une cape, ou une couverture. Donne-lui la meilleure de toutes." L'enfant, qui est plein de bon sens, dit au vieillard: "Beau grand-père, venez avec moi." Le prud'homme l'accompagne, tout désolé et plein d'ennui. L'enfant trouve la couverture: il prend la meilleure et la plus neuve, la plus longue et la plus large. Il la double par le milieu et la partage avec son couteau, du mieux qu'il peut. Puis, il en donne la moitié à son grand-père: " Beau fils, dit le vieillard, qu'en ferai-je? Pourquoi l'as-tu coupée? Ton père me l'avait donnée! Tu m'as fait grande cruauté, puisque ton père avait ordonné que je l'eusse tout entière. Je vais revenir le lui dire. – Allez où vous voudrez, dit l'enfant: de moi vous n'en aurez jamais davantage."

Le prud'homme sort de l'étable: "Fils, fait-il, tout ce que tu as fait et commandétourne en tromperie. Que ne punis-tu ton fils qui ne te redoute ni te craint? Ne vois-tu pas qu'il garde la moitié de la couverture? – Dieu te donne male aventure! Dit le père. Donne-la-lui toute! – Je n'en ferai rien, dit l'enfant, à coup s?r: avec quoi seriez-vous vous-même payé? Je vous en garde la moitié: vous n'en aurez jamais, de moi, davantage. Si je peux, un jour, devenir la ma?tre, je vous chasserai aussi, comme vous l'avez chassé. Il vous a donnéses biens: je veux aussi avoir les v?tres, et vous n'emporterez de moi qu'autant que vous lui aurez donné. Si vous le laissez mourir de misère, j'en ferai autant pour vous, si je vis."

Le père entend son enfant: il rentre en lui-même; il soupire. Il comprend la le?on que son fils lui donne. Il se tourne vers le vieillard: "Père, dit-il, restez ici. C'est le diable et le péché qui m'ont égaré… Soyez ma?tre et seigneur de mon h?tel, pour toujours … Par saint Martin, je vous le dis, je ne boirai jamais de vin, je ne mangerai jamais de bons morceaux sans que vous soyez mieux servi encore. V ous aurez chambre particulière, bon feu et beaux habits. V ous avez été bon pour moi, beau doux père, et c'est à vous que je dois tout mon bien!"

La misère au foyer

Ce texte est tiré du Mariage Rutebeuf. L'humour du poète s'exerce cette fois sur sa femme, qui ne semble pas lui avoir apporté grande consolation dans sa misère. On est loin ici de l'amour courtois! Il y a quelque chose de poignant dans les détails vécus et dans les sentiments exprimés. Rutebeuf souffre de ne pouvoir assurer aux siens une existence décente, mais il garde de la dignité et trouve une pauvre consolation dans l'espoir d'un avenir meilleur.

Avant que vienne avril ou mai

Viendra le carême;

A ce sujet je peux bien dire mon avis:

De poisson autant que de crème

Aura ma femme;

Elle a tout loisir de sauver son ame:

Qu'elle jêune donc pour la douce Dame,

Car elle en a loisir,

Et aille se coucher de bonne heure,

Car elle n'aura pas tout son saoul,

C'est chose s?re.

Qu'elle soit pleine de souffrance,

Car c'est ce dont je puis le mieux

La pourvoir.

Par le seigneur qui dirige tout,

Quand je la pris, j'avais peu (de bien)

Et elle moins (encore).

Je ne suis pas travailleur manuel;

L'on ne saura jamais où je demeure

A cause de ma pauvreté.

Jamais n'y sera ma porte ouverte,

Car ma maison est trop vide

Et pauvre et ab?mée.

Souvent il n'y a ni pain ni pate.

Ne me blamez pas si je ne suis pas pressé

De retourner (chez moi),

Car on ne m'y fera point bon visage;

L'on ne se réjouit pas de mon retour

Si je n'apporte rien;

C'est ce qui m'afflige le plus,

Que je n'ose appeler à ma porte

La main vide.

Savez-vous comment je m'arrange?

L'espérance du lendemain,

V oilà mes réjouissances.

La fuite du temps

Parmi ces figures se trouve VIEILLESSE; le poète en donne une description triste et assez réaliste,coupée par ces réflexions sur l'écoulement ininterrompu du temps. La jeunesse fuit, le temps passe et détruit tout: ce seront des thèmes chers à nos plus grands poètes lyriques. On notera que ce thème est traitéici de fa?on impersonnelle, et presque philosophique à un moment.

Le temps; qui s'en va nuit et jour;

Sans repos prendre, sans séjour,

Qui nous fuit d'un pas si feutré

Qu'il semble toujours arrêté,

Immobile en un même point,

Et pourtant ne s'arrête point,

Mais ne cesse de se mouvoir,

Au point qu'on ne peut concevoir

Ce que c'est que le temps présent:

Demandez-le aux clercs lisant,

Car avant qu'on y e?t pensé,

Il serait bien trois fois passé;

Le Temps, qui ne sait séjourner,

Mais va toujours sans retourner,

Comme de l'eau qui descend toute

Sans que jamais remonte goutte;

Le Temps, devant qui rien ne dure,

Ni fer, ni autre chose dure,

Car le Temps gate tout et mange;

Le Temps, qui toute chose change,

Qui fait tout cro?tre et tout nourrit,

Et qui tout use et tout pourrit;

Le Temps, qui nos père viellit,

Et roi et empereurs aussi,

Et qui nous tous nous vieillira,

-- Ou bien Mort le devancera;

Le Temps, qui de vieillir les gens

A tout pouvoir, si durement

L'avait vieillie, croyez-le bien,

Qu'elle n'était plus bonne à rien,

Mais bien retombait en enfance,

Et n'avait pas plus de puissance,

Pas plus de force ni de sens

Que n'en a un enfant d'un an.

R EGRETS

Villon laisse parler son coeur douloureux avec une sincéritéprofonde et une entière spontanéité: ce sont ces accents authentiques de la détresse humaine, de la faiblesse humaine aussi, qui nous émeuvent profondément et font de Villon notre premier grand lyrique.

Je plains le temps de ma jeunesse, Auquel j'ai plus quatre galée Jusqu'à l'entrée de vieillesse,

Qui son partement m'a celé.

Il ne s'en est à pied allé

N'a cheval: hélas! Comment donc? Soudainement s'en est volé

Et ne m'a laissé quelque don.

Allé s'en est, et je demeure Pauvre de sens et de savoir, Triste, faille, plus noir que meure, Qui n'ai ne cens, rente, n'avoir; Des miens le moindre, je dis voir, De me désavouer s'avance, Oubliant naturel devoir

Par faute d'un peu de chevance.

Hé! Dieu, si j'eusse étudié

Au temps de ma jeunesse folle,

Et à bonnes moeurs dédier;

J'eusse maison et couche molle, Mais quoi! Je fuyoie l'école

Comme fait le mauvais enfant;

En écrivant cette parole

A peu que le coeur ne me fend.

Où sont les gracieux galants

Que je suivais au temps jadis,

Si bien chantants, si bien parlants,

Si plaisants en faits et en dits?

Les aucuns sont morts et roidis,

D'eux n'est-il plus rien maintenant: Repos aient en paradis

Et Dieu sauve le demeurant!

Et les autres sont devenus,

Dieu merci! grands seigneurs et ma?tres; Les autres mendient tout nus

Et pain ne voient qu'aux fenêtres;

Les autres sont entrés en clo?tres

De Célestins et de Chartreux,

Bottés, houssés com pêcheurs d'o?tres: V oyez l'état divers d'entre eux!

P ANTAGRUEL

L'enfance de Pantagruel (I-IV)

L'ouvrage débute par un mélange de plaisantes inventions et de vielles légendes sur l'origine des géants et la généalogie de Pantagruel, sur l'état d'ame de Gargantua, pris entre la tristesse d'avoir perdu sa femme et la joie d'avoir eu un fils, sur l'appétit du bébé géant.

Pantagruel dans les universités de province (V-VII)

Sous prétexte de conduire son héros à l'Université, Rabelais introduit dans son histoire des souvenirs de Poitiers, de Ligugé, de Fontenay-le-Comte; puis il emmène Pantagruel à Bordeaux, Toulouse, Monpellier, Valence, Angers, Bourges, Orléans. A Orléans, Pantagruel rencontre l'écolier limousin qui, pour s'exprimer en fran?ais, ? ne fait qu'écorcher le latin ?: raillerie, sans doute, à l'adresse des étudiants provinciaux qui cultivaient un vocabulaire latinisant.

Pantagruel à Paris (VII-IX)

A Paris, Pantagruel visite la bibliothèque Saint-Victor: Rabelais fait des ouvrages qu'elle contient un catalogue burlesque. A cette énumération de sottise ? sorbonicques ?succède la belle lettre oùGargantua, écrivant àson fils, exalte l'épanouissement de l'humanisme. Au chapitre IX entre en scène Panurge (Panourgos = bon à tout): spécialiste de la mystification, il répond à Pantagruel dans toutes les langues avant d'avouer qu'il est Tourangeau.

Le jugement de Pantagruel (X-XIII)

Interrogé sur un procès difficile à juger, Pantagruel s'irrite contre les juristes du Moyen Age et exalte la jurisprudence latine. Puis viennent les plaidoyers des deux plaignants et l'arrêt motivéde Pantagruel, tintamarre de mots dépourvus de sens: Rabelais se moque de l'obscurité des procès.

Panurge (XIV-XXII)

Panurge passe au premier plan du récit: il accomplit mille tors. Ce chenapan sympathique a ? soixante-trois manières ?de se procurer de l'argent. Il mène une longue discussion par signes avec l'Anglais Thaumaste: c'est sans doute une parodie de certaine controverse universaires.

Les exploits guerriers de Pantagruel (XXIII-fin)

Pantagruel quitte Paris pour aller défendre son pays d'Utopie attaquépar les Dipsodes. Au cours de cette épopée burlesque, Panurge prend 559 chevaliers dans ses cordes; Pantagruel altère ses ennemis, puis leur jette du sel et bat en duel le géant Loup-Garou; Epistémon, qui avait la tête coupée, est guéri par Panurge; Pantagruel protège de la pluie toute une armée avec sa langue. Parmi ces jeux se détache la grave prière où Pantagruel, avant de se battre, promet à Dieu de faire prêcher son Evangile purement, simplement et entièrement: elle a l'accent d'une authentique profession de foi.

G ARGANTUA

L'enfance de Gargantua (I-XIII)

L'ouvrage débute par des pages puissantes et souvent grossières, entra?nées dans une ample mouvement lyrique (enfantement de Gargantua; peinture du festin oùil

naquit et des propos de la table; description réaliste des occupations du bébé géant et de son habillement).

L'éducation de Gargantua (XIV-XXIV)

Ces chapitres attaquent très directement l'enseignement de la Sorbonne et définissent l'idéal pédagogique d'un homme de la Renaissance.

Les méthodes du Moyen Age

Gargantua, placé d'abord sous la direction d'un grand docteur "sorbonicquard", Ma?tre Thubal Holoferne, apprend par coeur àl'envers et àl'endroit règles de grammaire et principes de morale, entend chaque jour à l'église vingt ou trente messes et croupit dans la paresse physique; aussi "en devenait fou, niais, tout rêveur et rassoté".

L'éloquence du Moyen Age

Placé sous la direction d'un nouveau ma?tre, Ponocratès, Gargantua vient à Paris: àpropos de ce voyage, Rabelais, développant des thèmes de la chronique dont il s'inspire, évoque la jument qui fauche dans sa course les forêts de Beauce, puis Gargantua lui-même qui s'assied sur les tours de Notre-Dame et en vole les cloches pour les mettre au cou de sa jument. Bient?t, la Sorbonne entre en scène, en la personne de l'un de ses membres, Ma?tre Janotus de Bragmardo: enivré par Gargantua, il prononce une harangue truffée de latin comique, chef-d'oeuvre d'incohérence et de pédantisme, qui devait faire sombrer sous le ridicule les méthodes de l'éloquence médiévale.

L'enseignement de Ponocratès

Pronocratès, fidèle àl'idée de la Renaissance, développe chez son élève la connaissance des textes anciens et la connaissance directe de la nature, qui se complètent: ainsi Gargantua apprend en déjeunant les propriétés des aliments qui lui sont servis grace à une lecture de Pline ou d'autres auteurs grecs et latins. Il visite les artisans, étudie les plantes, contemple le ciel, enrichit sa mémoire par des lectures commentées, il cultive son corps autant que son esprit et observe une hygiène minutieuse. Sa vie religieuse se limite à une communication directe avec la divinité, par la lecture matinale d'une page de l'Evangile et par de courtes prières ou par des cantiques.

La guerre picrocholine (XXV-LI)

Grandgousier, père de Gargantua, est attaquépar le seigneur de Lerné, Picrochole, àla suite d'une querelle entre vignerons et ? fouaciers ?(fabricants de "fouaces", galettes tourangelles). Il fait tout pour éviter la guerre, mais Picrochole, ivre de conquêtes, se refuse à toute conciliation. Il fait venir alors Gargantua pour le défendre. Dans la lutte se distingue le moine Jean des Entommeures. Après la victoire de Grandgousier, prisonniers et vaincus sont traités avec humanité; puis on récompense les vainqueurs: frère Jean fera batir selon ses plans l'abbaye de Thélème. L'abbaye de Thélème (LII-LVII)

L'abbaye ressemble à une petite cour de la Renaissance. Seigneurs et dames y vivent dans une atmosphère de culture et de politesse. La libertéy règne; la seule règle est: ? Fais ce que voudras. ?

E NTRE LE RIRE ET LES LARMES

Situation pénible entre toutes, que Rabelais a su traiter avec un comique irrésistible, par le contraste entre la douleur et l'expression de joie du don géant. Peut-être a-t-il voulu se moquer des discussions scolastiques sans valeur réelle pour la vie pratique, ou des dissertations littéraires sur la mort. En tout cas c'est le gros sens pratique de Gargantua, -- et en définitive la Nature --, qui l'emporte dans ce débat entre ce qu'on doit à la Mort et ce qu'on doit à la Vie.

Quand Pantagruel fut né, qui fut bien ébahi et perplexe? Ce fut Gargantua son père. Car, voyant d'un c?té sa femme Badebec morte, et de l'autre son fils Pantagruel né, tant beau et tant grand, ne savait que dire ni que faire, et le doute qui troublait son entendement était à savoir s'il faisait pleurer pour le deuil de sa femme, ou rire pour la joie de son fils. D'un c?téet d'autre, il avait arguments sophistiques qui le suffoquaient, car il les faisait très bien in modo et figura, mais il ne les pouait soudre, et par ce moyen, demeurait empêtré comme la souris empeignée, ou un milan pris au lacet.

? Pleurerai-je? Disait-il. Oui, car pourquoi? Ma tant bonne femme est morte, qui était la plus ceci, la plus cela qui f?t au monde. Jamais je ne la verrai, jamais je n'en recouvrerai une telle: ce m'est une perte inestimable. O mon Dieu! Que t'avais-je fait pour ainsi me punir? Que n'envoyas-tu la mort à moi premier qu'à elle? Car vivre sans elle ne m'est que languir. Ha! Badebec, ma mignonne, m'amie, ma tendrette, ma savate, ma pantoufle, jamais je ne te verrai. Ha! Pauvre Pantagruel, tu as perdu ta bonne mère, ta douce nourrice, ta dame très aimée. Ha! Fausse mort, tant tu m'es malivole, tant tu m'es outrageuse, de me tollir celle à laquelle immortalité appartenait de droit. ?

Et, ce disant, pleurait comme une vache, mais soudain riait comme un veau, quand Pantagruel lui venait en mémoire. ? ho! Mon petit fils, disait-il, mon peton, que tu es joli! Et tant je suis tenu à Dieu de ce qu'il m'a donné un si beau fils, tant joyeux, tant riant, tant joli. Ho, ho, ho, ho! Que je suis aise! Buvons. Ho! Laissons toute mélancolie; apporte du meilleur, rince les verres, boute la nappe, chasse ces chiens, souffle ce feu, allume la chandelle, ferme cette porte, taille ces soupes, envoie ces pauvres, baille-leur ce qu'ils demandent, tiens ma robe que je me mette en pourquoi pour mieux festoyer les commères. ?

Ce disant, ou?t la litanie et les mémentos des prêtres qui portaient sa femme en terre, dont laissa son bon propos et tout soudain fut ravi ailleurs disant: seigneur Dieu, faut-il que je me contriste encore? Cela me fache, je ne suis plus jeune, je deviens vieux, le temps est dangereux, je pourrai prendre quelque fièvre: me voilà affolé. Foi de gentilhomme, il vaut mieux pleurer moins et boire davantage. Ma femme est morte, et bien, par Dieu (da jurandi), je ne la ressusciterai pas par mes pleurs. Elle est bien; elle est en paradis pour le moins, si mieux n'est. Elle prie Dieu pour nous; elle est bien heureuse; elle ne se soucie plus de nos misères et calamités. Autant nous en pend àl'oeil. Dieu gard' le demeurant. Il me faut penser d'en trouver une autre.

Pantagruel Chap. III

C ASSANDRE

Cette ode à Cassandre est universellement connue: mise en musique, elle était sur toutes les lèvres et a contribué à guider le poète vers un lyrisme plus familier. Il s'agit d'un éternel lieu commun: P. Laumonier, dans son Ronsard poète lyrique, consacre dix pages aux sources possibles de ces dix-huit vers, mais ne peut que conclure à la supériorité et, en définitive, àl'originalité de Ronsard. Aussi convient-il, au lieu de l'écraser sous les comparaisons, de s'abandonner au charme de ce petit chef-d'oeuvre: épicurisme discret, mélancolie contenue, perfection du style dans son manuel et son exacte propriété.

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avait déclose

Sa robe de pourpre au soleil,

A point perdu cette vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au v?tre pareil.

Las! V oyez comme en peu d'espace,

Mignonne, elle a dessus la place,

Las, las ses beauté laissé choir!

O vraiment maratre Nature,

Puisqu'une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir!

Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que votre age fleuronne

En sa plus verte nouveauté,

Cueillez, cueillez votre jeunesse:

Comme à cette fleur, la vieillesse

fera ternir votre beauté.

Ronsard, Odes, I, 17

C OMME ON VOIT SUR LA BRANCHE…

Dans les sonnets Sur la Mort de Marie, Ronsard se souvient des sonnets de Pétrarque sur la mort de LAure et n'évite pas toujours la préciosité. Mais ici il est vraiment lui-même, toute grace et toute simplicité. Jamais il n'avait traité avec plus de richesse et d'harmonie la comparaison de la femme et de la rose: jeunesse radieuse et royale splendeur; surprise brutale d'une mort inexorable. Le charme du poème tient àl'extrême simplicité du sentiment qui s'exprime, sans déclaration, dans l'harmonie de sons graves et voilés. Cette fleur de sa poésie était l'offrande la plus durable que Ronsard p?t dédier à la beauté de Marie.

Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose,

En sa belle jeunesse, en sa première fleur,

Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,

Quand l'aube, de ses pleurs, au point du jour l'arrose;

La Grace dans sa feuille, et l'Amour se repose,

Embaumant les jardins et les arbres d'odeur;

Mais, battue ou de pluie ou d'excessive ardeur,

Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose;

Ainsi, en ta première et jeune nouveauté,

quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,

La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques re?ois mes larmes et mes pleurs,

Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,

Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.

Ronsard, Amours de Marie. II, 4.

H EUREUX QUI COMME ULYSSE…

V oici le plus célèbre sonnet de Du Bellay, écrit pendant son séjour àRome dans un milieu riche et brillant mais qui ne lui plaisait guère. L'amour de la patrie s'y exprime avec autant de sincérité que de poésie.

Nous voici loin des antiquités de Rome: l'humanisme s'efface maintenant devant l'homme,l'exilé, dont le coeur s'émeut au souvenir de la petite patrie.En exprimant sa propre nostalgie, Du Bellay traduit un sentiment éprouvé par la plupart des hommes au cours de leur existence. Bien des poètes lui feront écho dans les siècles à venir. C'est la valeur profondément humaine de ce sonnet discret et ému qui l'a rendu immoratel.

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestui-là qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d'usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son age!

Quand reverrai-je, hélas! De mon petit village

Fumer la cheminée, et en quelle saison

Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,

Qui m'est une province, et beaucoup davantage?

Plus me pla?t le séjour qu'ont bati mes a?eux

Que des palais romains le front audacieux;

Plus que le marbre dur me pla?t l'ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,

Plus mon petit Liré que le mont Palatin,

Et plus que l'air marin la douceur angevine.

Du Bellay, Regrets, XXXI

I NSTRUIRE, C'EST FORMER LE JUGEMENT

L'Essai XXVI du livre I est dédiéàDiane de Foix, comtesse de Gurson, qui allait être mère. C'est dire que Montaigne pense avant tout à la formation de jeunes nobles. Pourtant la plupart de ses idées sont universellement valable. Après la soif de connaissances qui caractérise Rabelais, une décantation se produit: "savoir par coeur n'est pas savoir", dit Montaigne dans ce même chapitre. Au lieu d'encombrer la mémoire de l'élève, il faut former son esprit, lui apprendre à penser.

A un enfant de maison qui recherche les lettres, non pour le gain (car une fin si abjecte est indigne de la grace et faveur des Muses, et puis elle regarde et dépend d'autrui), ni tant pour les commodités externes que pour les siennes propres, et pour s'en enrichir et parer au dedans, ayant plut?t envie d'en tirer un habile homme qu'un homme savant, je voudrais aussi qu'on f?t soigneux de lui choisir un conducteur qui e?t plut?t la tête bien fait que bien plein, et qu'on y requ?t tous les deux, mais plus les moeurs et l'entendement que la science; et qu'il se conduis?t en sa charge d'une nouvelle manière.

On ne cesse de criailler à nos oreilles, comme qui verserait dans un entonnoir; et notre charge, ce n'est que redire ce qu'on nous a dit. Je voudrais qu'il corrigeat cette partie, et que, de belle arrivée, selon la portée de l'ame qu'il a en main, il commen?at àla mettre sur la montre, lui faisant go?ter les choses, les choisir et discerner d'elle-même; quelquefois lui ouvrant le chemin, quelquefois le lui laissant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son disciple parler à son tour. Socrate et, depuis, Arcésilas faisaient premièrement parler leurs disciples, et puis ils parlaient àeux. Obest plerumque iis, qui discere volunt, auctoritas eorum qui docent.1

Il est bon qu'il le fasse trotter devant lui pour juger de son train, et juger jusques àquel point il se doit ravaler pour s'accommoder àsa force. A faute de cette proportion, nous gatons tout; et de la savoir choisir et s'y conduire bien mesurément, c'est l'une des plus ardues besognes que je sache; et est l'effet d'une haute ame et bien forte, savoir condescendre à ses allures puériles et les guider. Je marche plus s?r et plus ferme à mont qu'à val.

Ceux qui, comme porte notre usage, entreprennent, d'une même le?on et pareille mesure de conduite, régenter plusieurs esprits de si diverses mesures et formes, ce n'est pas merveille si, en tout un peuple d'enfants, ils en rencontrent à peine deux ou trois qui rapportent quelque juste fruit de leur discipline.

Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa le?on, mais du sens et de la substance; et qu'il juge du profit qu'il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie. Que ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui fasse mettre en cent visages et accommoder à autant de divers sujets, pour voir s'il l'a encore bien pris 1 "Le plus souvent, qui veut s'instruire est gené par l'autorité de ceux qui enseignent" (Cicéron, De la nature des dieux; I,V)

et bien fait sien, prenant l'instruction de son progrès des pédagogismes de Platon. C'est témoignage de cruditéet indigestion que de regorger la viande comme on l'a avalée; l'estomac n'a pas fait son opération, s'il n'a fait changer la fa?on et la forme àce qu'on lui avait donné à cuire.

Notre ame ne branle qu'àcrédit, liée et contrainte àl'appétit des fantaisies d'autrui, serve et captivée sous l'autorité de leur le?on; on nous a tant assujettis aux cordes que nous n'avons plus de franches allures; notre vigueur et liberté est éteinte: Nunquam tuteloe suoe fiunt (2)

Qu'il lui fasse tout passer par l'étamine, et ne loge rien en sa tête par simple autorité et à crédit; les principes d'Aristote ne lui soient principes, non plus que ceux des Sto?ciens ou Epicuriens. Qu'on lui propose cette diversité de jugements: il choisira, s'il peut, sinon il en demeurera en doute. Il n'y a que les fols certains et résolus.

Che, non men che saper, dubbiar M'aggrada.3

Car s'il embrasse les opinions de Xénophone et de Platon par son propre discours, ce ne seront plus les leurs, ce seront les siennes. Qui suit un autre, il ne suit rien, il ne trouve rien, voire il ne cherche rien. Non sumus sub rege; sibi quisque se vindicet.4Qu'il sache qu'il sait, au moins. Il faut qu'il emboive leurs humeurs, non qu'il apprenne leurs préceptes; et qu'il oublie hardiment, s'il veut, d'où il les tient, mais qu'il se les sache approprier. La vérité et la raison sont communes à un chacun, et ne sont non plus à qui les a dites premièrement qu'à qui les dit après: ce n'est non plus selon Platon que selon moi, puisque lui et moi l'entendons et voyons de même. Les abeilles pilotent de ?à de là les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur; ce n'est pas thym ni marjolaine; ainsi les pièces empruntées d'autrui, il les transformera et confondra pour en faire un ouvrage tout sien, à savoir son jugement. Son institution, son travail et étude ne vise qu'à le former.

Qu'il cèle tout ce de quoi il a été secouru, et ne produise que ce qu'il en a fait. Les pilleurs, les emprunteurs mettent en parade leurs batiments, leurs achats, non pas ce qu'ils tirent d'autrui; vous ne voyez pas les épices d'un homme de parlement: vous voyez les alliances qu'il a gagnées et honneurs à ses enfants. Nul ne met en compte public sa recette; chacun y met son acquêt. Le gain de notre étude, c'est en être devenu meilleur et plus sage. C'est, disait Epicharmus, l'entendement qui voit et qui oit, c'est l'entendement qui approfite tout, qui dispose tout, qui agit, qui domine et qui règne; toutes autres choses sont aveugles, sourdes et sans ame. Certes, nous le rendons servile et couard, pour ne lui laisser la liberté de rien faire de soi.

Montaigne Essai I XXVI

2 "Jamais ils ne deviennent leurs propres ma?tres" (Sénèque Lettres, XXXIII)

3 " Car, non moins que savoir, douter me pla?t" (Dante, Enfer, XI)

4 "Nous ne sommes pas sous un roi; que chacun soit son propre ma?tre" (Sénèque Lettres, XXXIII)

L E CID (RESUME)

Rodrigue, fils de Don Diègue et Chimène, fille du comte de Cormas s'aiment réciproquement et les deux familles sont déjà d'accord pour leur mariage. Mais Don Cormas ayant insulté son père, Rodrigue le provoque en duel et le tue. Chimène, tout en continuant à aimer Rodrigue, qui n'a fait que son devoir, veut, elle aussi, venger son père, et demande au roi la mort du meurtrier. Entre temps, Rodrigue ose se présenter chez Chimène pour l'exhorter àla vengeance; alors a lieu une scène émouvante où Chimène, après l'avoir accablé d'injures, l'exhorte à se défendre.

Sur ces entrefaites, Don Diègue vient d'apprendre à son fils que les Maures vont déclencher une attaque de surprise contre Séville et le presse de voler aux ennemis. Rodrigue, devant le danger pressant qui menace son pays, marche, sans hésiter à la rencontre des ennemis, en tête d'une troupe d'amis de son père et de patriotes. Après avoir remporté une éclatante victoire sur les Maures, Rodrigue revient, en vainqueur, se présenter devant le roi et lui fait le récit du combat. Celui-ci pardonne à Rodrigue la mort du comte, mais pour satisfaire Chimène, qui vient implorer de nouveau la justice, il consent àun duel entre Don Sanche, champion de Chimène et Rodrigue. Don Sanche est vaincu. Le roi, qui s'est assuré de l'amour de Chimène pour Rodrigue, laisse espérer leur prochain mariage.

C INNA (RESUME)

Emilie a juré de se venger de l'empereur Auguste, qui a fait jadis périr son père. Cinna, à qui elle a promis sa main, s'il tuait Auguste, vient lui annoncer, triomphant, le succès de la conspiration qu'il a tramé: tout est prêt pour le lendemain. Mais un ordre de l'empereur mande près de lui Cinna et un autre conjuré, Maxime. Le complot serait-il découvert?

Auguste, las de la toute-puissance, a voulu seulement consulter ceux qu'il croit être ses plus chers confidents: doit-il abdiquer ou garder le pouvoir? Cinna, par crainte de voir sa victime lui échapper, supplie Auguste de rester sur le tr?ne pour assurer la paix; Maxime lui conseille de rendre à Rome la liberté. Après le départ de l'empereur, Cinna donne à Maxime la raison de son attitude.

Maxime, qui aime en secret Emilie, prête l'oreille aux suggestions de son confident Euphorbe: il va perdre son rival en découvrant le complot. Cinna, bourreléde remords, fait part à Maxime de ses hésitations; il essaie de fléchir Emilie, mais la jeune fille implacable réveille sa fierté: il promet de tenir la parole.

Euphorbe, de la part de Maxime, a découvert àAuguste la conjuration. Restéseul, l'empereur traverse une terrible crise de conscience: doit-il encore punir? Sa femme Livie lui présente la clémence comme un calcul habile. Emilie, apprenant qu'Auguste est informé, a mandé Cinna. Elle écrase de son mépris Maxime, qui lui propose de fuir avec lui pour échapper à la vengeance de l'empereur.

Auguste rappelle à Cinna les bienfaits dont il l'a comblé et lui montre qu'il est au courant de tout; Cinna est bouleversé. Livie amène alors Emilie, qui se désigne comme l'instigatrice du complot. Enfin Maxime vient à son tour avouer sa perfidie. Auguste, devant tant de noirceur, domine son indignation et, accordant aux conjurés un pardon solennel, les oblige à s'incliner devant sa magnanimité.

A NDROMAQUE (RESUME)

Oreste retrouve son ami Pylade à la cour de Pyrrhus, roi d'Epire. Il lui confie le motif officiel et le motif secret de sa venue: il s'est fait désigner par les Grecs comme ambassadeur pour réclamer àPyrrhus Astyanax, le fils de sa captive Andromaque, veuve d'Hectoc; en réalité, cette ambassade est une occasion pour lui de venir tenter une dernière fois sa chance auprès d'Hermione, fille de Ménélas et fiancée de Pyrrhus, qu'il aime. Il s'acquitte de son ambassade et réclame Astyanax à Pyrrhus, qui répond avec hauteur, puis se cabre et formule un refus catégorique. Pourtant Pyrrhus verrait partir sans ennui avec Oreste une fiancée qu'il n'aime plus. Mais voici Andromaque: elle seule l'intéresse. Il lui révèle les exigences grecques, puis annonce qu'il les a rejetées; comme elle repousse ses avances, il change de ton et se déclare résolu àlivrer Astyanax, si elle ne consent à l'épouser.

Hermione, délaissée, est en proie à un violent tourment intérieur, où se heurtent son orgueil blesséet son désespoir d'amoureuse. Elle accueille Oreste avec une amabilitéconcertée; mais il lui apprend que Pyrrhus a repoussésa demande. Bouleversée par cette nouvelle où elle voit la preuve de l'amour de son fiancé pour Andromaque, elle charge Oreste d'un ultimatum: que Pyrrhus choisisse entre elle et sa captive; s'il ne se décide pas à sacrifier Andromaque en livrant Astyanax, elle suivra Oreste. Oreste rena?t à l'espoir. Mais Pyrrhus vient l'informer coup sur coup de deux décisions qu'il a prises: il va lui livrer Astyanax et consolider la paix en épouser Hermione. C'est qu'Andromaque lui a confirmé son refus. Pyrrhus se félicite d'avoir dompté sa passion; mais il ne peut détacher sa pensée de sa captive et mêle son nom àtous ses propos: sa décision appara?t très fragile.

Oreste, fou de rage, annonce àPylade son intention d'enlever Hermione. En présence d'Hermione, il se domine et feint de se résigner. Débarassée de sa présence importune, la jeune fille songe àson bonheur prochain. Elle repousse durement Andromaque, venue solliciter son intervention en faveur d'Astyanax. Andromaque, désorientée, se résout àtenter un suprême effort pour gagner la pitiéde Pyrrhus; celui-ci, d'abord hostile, finit par lui accorder un nouveau délai. Andromaque s'abandonne au désespoir: peut-elle épouser Pyrrhus? Mais peut-elle laisser périr Astyanax? Dans cette cruelle alternative, elle va se recueillir sur le tombeau d'Hector.

Andromaque s'est décidée à épouser Pyrrhus, avec l'intention secrète de se tuer après la cérémonie. Hermione, folle de rage, demande à Oreste d'assassiner Pyrrhus, et lui promet son coeur s'il consent àla servir. Elle se reprend àespérer en voyant Pyrrhus, mais il se borne à lui confirmer son prochain mariage avec Andromaque; elle le renvoie avec des paroles mena?antes. Pyrrhus tout àla pensée d'Andromaque, n'écoute pas la mise en garde de son confident.

Hermione, hagarde au seuil du crime, flotte entre des tendances contraires. Sa confidente ravive sa colère en lui racontant la cérémonie du mariage entre Pyrrhus et Andromaque. Mais voici Oreste: il annonce à Hermione que Pyrrhus est mort sous les coups des Grecs qu'il a soulevés; bouleversée, elle le renvoie en le maudissant. Oreste désespéréapprend encore qu'Andromaque suscite contre les Grecs la révolte du peuple d'Epire, et Hermione s'est tuée sur le corps de Pyrrhus. Sa raison chancelle et sombre.

《外国文学史》

《外国文学作品鉴赏》教学大纲 课程名称:外国文学作品鉴赏 课程类型:专业课 教师姓名:李艳(人文学院) 使用对象:文化事业管理(专)0901班 总学时:32 一、教学目的 1.通过本课程教学,使学生初步了解世界文学发展历史过程及其规律,了解期间产生的重要的或有一定影响的作家创作概况,熟悉并掌握他们的代表作的思想及艺术特色。 2.为进一步深入学习各门理论课程和文学课程打下基础。 3.使学生受到思想上的启发和教育,提高综合素质。 二、教学任务 1.使学生系统掌握外国文学的基本原理和基础知识。 2.初步学会运用所学理论和知识去观察、分析丰富复杂的文学现象,评论文学作品,研究文学规律,开展文学活动。 三、教学内容 1.古希腊罗马文学 2.中世纪文学 3.文艺复兴时期的文学 4.十七世纪古典主义文学 5.十八世纪欧洲文学 6.浪漫主义文学 7.十九世纪中期现实主义文学 8.十九世纪后期现实主义文学 9.二十世纪现实主义文学 四、教学原则 1.以学生为主体的原则。最大限度地调动和发挥学生学习的主动能动性,真正理解消化学得的知识,并把它变成自己的东西。 2.精讲多练的原则。教师只讲授重点和难点,用更多的时间传授和训练学生发现问题、思考问题、解决问题的思维方法。 3.培养创造型人才的原则。尽一切努力开发学生的智力潜能,激活创造意识,培养学生研究能力和审美能力。 4.育人的原则。在教学全过程的各个环节,都要注重对学生能力的培养和训练,千方百计地提高学生的综合素质与能力。 五、教学方法 1.用比较的方法分析、发现东西方文学之间的相互影响和内在联系,以培养和健全学生的人文精神,引发学生对人类文化的关注和思考。 2.以马克思主义和一定的理论方法作指导,正确鉴赏和评价外国文学作品。形成正确的人生价值观和审美品格。 3.以讲授为主,兼以对话讨论。组成外国文学协作小组,作业以文件夹作业及讲演、改编外国文学经典剧目。 4.组织观看与教学有关的世界文学名著经典影视片,运用CAI课件进行教学。

法国文学史笔记整理

法国文学史 一、十六世纪法国文学—文艺复兴时期15-16 La renaissance 七星诗社Le pléiade 修辞学派les Grandes Rhétoriques ●弗朗索瓦·拉伯雷 Francois Rebelais 《巨人传》Gargantua et Pantagruel长篇小说 ●杜贝莱Joachim du Bellay 《橄榄集》Olive ●龙沙Pierre de Ronsard(十四行诗) ●蒙田Michel Eyquem Montaigne 《随笔集》Les Essais 二、十七世纪的法国文学—古典主义17 Classicisme ●笛卡尔René Descartes 古典主义哲学自然与理性 《方法论》 Discours De La Méthode ●高乃依 Pierre Corneille 古典主义悲剧 《熙德》 Le cid ●莫里哀Molière 古典主义喜剧 《伪君子》Tartuffe ou l’imposteur ●拉封丹 Jean de La Fontaine 寓言《寓言诗》 Les fables ●拉辛 Jean Racine 《费德尔》Phèdre古典主义悲剧 《安德洛玛克》Andromaque ●布瓦洛 Nicolas Boileau 《诗的艺术》L’art poétique 三、十八世纪的法国文学(启蒙时代 Le siècle des Lumières) ●勒萨日 Le sage 《杜卡雷》Turcaret 《瘸腿魔鬼》Le diable

●马里沃 Pierre Carlet de Marivaux 《爱情与偶然游戏》Le jeu de l’amour et du hasard ..... ●孟德斯鸠 Montesquieu 《波斯人信札》Les lettres persanes 《论法精神》l'esprit des lois三权分立 ●伏尔泰 Voltaire 《哲学通信》Les lettres philosophiques 《中国孤儿》l’orphelin de la Chine 《老实人》Candide ●狄德罗 Denis Diderot 《百科全书》Encyclopédie ●卢梭 JeanJacques Rousseau 《忏悔录》Les Confessions 《新爱洛依丝》La nouvelle Hélo?se ●博马舍 Beaumarchais 《回忆录》Mémoires 《费加罗的婚礼》Le mariage de Figaro ●布封Buffon 《博物史》Histoire naturelle ●尼埃AndréChénier 《颂歌集》odes ●拉克洛 Laclos 《危险关系》les liaisons dangereuses ....... 五、十九世纪法国浪漫主义文学 Le Romantisme ●斯塔尔夫人 Madame de Sta?l

郑克鲁《外国文学史》笔记整理

郑克鲁《外国文学史》笔记 第一章古代文学 西方古代文学包括:古希腊罗马文学和早期基督教文学。(它们是氏族社会向奴隶制过渡时期的产物)。古希腊罗马文学和早期基督教文学中分别体现出来的世俗与人本色彩和神圣与超越色彩共同构成西方文学(和文化)的两个源头。恩格斯说:"没有希腊文化和罗马帝国的基础,也就没有现代的欧洲"。 第一节古代文学 一古代希腊文学 (一)主要成就:神话、史诗和戏剧,此外还有寓言、抒情诗和文艺理论等 (二)主要特征: 1 鲜明的人本色彩,命运观念.从诸神的恣情纵欲,到盗火者的狂热殉情;从阿喀琉斯的冲天怒火,到美狄亚的残忍复仇。一切都是世俗,活生生的。绝无宗教恐怖的压抑和彼岸天国的诱惑 2 现实主义和浪漫主义并存。古希腊文学的许多篇章从不同程度,不同侧面反映了当时社会。为后人提供了第一手资料,也有相当一部分作品充满了神奇的想象、怪诞色彩、表现出浓厚的浪漫主义色彩 3 种类繁多,且具有开创性除神话,史诗外还有悲剧,喜剧、寓言、故事、教谕诗、抒情诗、散文、小说 (三)古希腊文学的发展状况分为三个时期: 第一时期公元前12世纪到公元前8世纪(由氏族社会向奴隶社会过渡时期)史称"荷马时代"(英雄时代): 主要成就:神话、史诗代表作家赫西俄德 教谕诗《工作与时日》:现存最早一部以现实生活为题材的诗作。 叙事诗《神谱》:最早一部比较系统地叙述宇宙起源和神的谱系的作品。 第二时期公元前8世纪到公元前4世纪中叶(奴隶制社会形成至全盛时期)史称"古典时期":主要成就:戏剧成就最大,另外还有抒情诗、散文、寓言、悲剧、喜剧、文艺理论。萨福:柏拉图称她为"第十位文艺女神"。寓言:《伊索寓言》(散文体主要反映奴隶制社会劳动人民的思想感情,是劳动人民生活教训和斗争经验的总结(《农夫和蛇》《乌龟和兔子》等。全盛时期欧洲文学史上著名的三大悲剧诗人:埃斯库罗斯、索福克勒斯、欧里庇得斯.喜剧诗人:阿里斯托芬"喜剧之父":希罗多德《希腊波斯战争史》雄辩家:苏克拉底和狄摩西尼。文艺理论家:柏拉图(西方客观唯心主义的始祖)反对民主制,创立"理念论"。代表作《对话录》。亚里斯多德:代表作《诗学》 第三时期从公元前4世纪末到公元前2世纪中叶(奴隶制衰亡时期)史称"希腊化"时期主要成就:新喜剧:不谈政治,以描写爱情故事和家庭关系为主要内容。又称"世态喜剧" 最著名的新喜剧作家:米南德(雅典人)田园诗(牧歌):主要作家:忒俄克里托斯二古罗马文学(连接古希腊文学和欧洲近代文学的桥梁) 恩格斯说"没有希腊文化和罗马帝国所奠定的基础,也就没有现代的欧洲"。

如何将PDF转换成WORD PDF转WORD

如何把PDF转换成WORD 先了解一下: PDF文档到底是什么? PDF是出版和图形领域的软件厂商Adobe制定的电子文档格式标准。Adobe为之提供了免费的文档浏览器--Adobe Acrobat Reader以及相应的编辑软件--Adobe Acrobat,后者可以对PDF文档中页面的组织、链接进行编辑,对文档进行批注等等。而Adobe的另外一款软件--Illustrator则可以从各个细致入微处修整PDF文件。与普通格式的电子文档(如纯文本、超文本、RTF格式以及Word文档等)相比,PDF文档具有能够完善保持版面样式、跨平台等优越性,所以国外许多组织机构在发放无需再次编辑的文件时通常选择使用PDF格式。在我国,许多电子书籍也开始采用PDF格式。 创建PDF文件的典型方法并不是使用Illustrator等软件来编辑,而是先用普通的文字处理和桌面排版软件如Word、WordPerfect和PageMaker等编排好文档,然后通过Adobe的PDF Distiller或者PDF Writer等仿打印机引擎制作PDF文件。另外也有一些PDF文档是直接使用Adobe Acrobat配合扫描仪将原书稿扫描制作完成的,虽然该软件配有支持对多种西方文字进行光学字符识别(OCR)的插件,但是为了保证文字的可靠性,多数情况下采用这种方法制作的PDF文件没有进行字符识别。 如何把PDF文档转换成Word文档 一款非常好的Pdf向Doc格式转换的工具,ScanSoft PDF Converter for Microsoft Word v1.0。它是由ScanSoft公司同微软共同组队开发了一个全新的Office 2003 插件。该插件可以帮助你通过Word直接将Pdf文档转换为Word文档,并且完全保留原来的格式和版面设计。 这个名为 ScanSoft PDF Converter for Microsoft Word 的插件是首先捕获Pdf文档中的信息,分离文字同图片,表格和卷,再将其统一到Word格式。现在你可以重新利用早先你从网络上下载或Email中收到的Pdf文件中的信息,而无需添加任何其他软件。 ScanSoft PDF Converter for Microsoft 已经非常紧密的同Office 2003整合在一起了,有两种方式可以将Pdf格式转换成Doc文件。 第一种方式,在Microsoft Word 2003中你可以直接通过“文件”—>“打开”来打开Pdf文件。ScanSoft PDF Converter for Microsoft Word插件会自动弹出了,经过转换后我们就可以得到想要的Doc文件。 第二种方式,ScanSoft公司也已经开发了基于此的Smart Tag(Office 2003中重要的功能元件)能够轻松的通过右键来将PDF文件转换成为 Microsoft Word 文件。 =========================== PDF文件中的文字存在两种可能性: 其一,可能是以计算机字符代码的形式被包裹在文件中; 其二,也可能只是一个页面图像中的像素组成的线条,没有字符代码信息。很明显,只有第

法国文学史笔记整理

法国文学史 一、中世纪11-15C 1.英雄史诗《罗兰之歌》La Chanson de Roland (英雄驰骋战场) 2.骑士文学《Tristan et Iseult》(特里斯坦与伊瑟,骑士与贵妇之间的爱情) 《玫瑰传奇》 十字军东征,宗教信徒的虔敬和狂热,武士精神的勇猛和野蛮,封建势力,基督教,商业扩张都在此达到顶峰。(骑士文学中爱情是纯粹精神性的,不参杂任何其他因素的神圣情感) 3.诗歌Francois Villon 4.市民文学《列那狐的故事》 讽刺叙事诗,形形色色的动物代表了社会各个阶层的人的各种性格,狼代表贵族,暴虐又愚蠢;狮子代表国王,象征权力和正义;兔代表下层群众,软弱可欺… 5.市民戏剧《巴特兰律师》 6.市民故事 二、十六世纪法国文学—文艺复兴时期 背景:文艺复兴,新兴资产阶级反封建,反教会,人文主义精神,以人权反对神权 1.弗朗索瓦·拉伯雷Francois Rebelais 1494-1553,作家,医生(医学博士,语言天才)·《巨人传》Gargantua et Pantagruel用了13种语言: ·巨人的故事本是民间流传的某些巨大无比,豪饮豪食的巨人的事迹,与中世纪苍白的骑士形象不同,拉伯雷看到了这些巨人形象所体现出的一种肉体精神,与教会的禁欲主义形成尖锐的对立。高扬人性,讴歌人性,鞭挞了法国16世纪封建社会,是新兴资产阶级对封建教会统治发出的呐喊。

三、十七世纪的法国文学—古典主义 1.诗歌与戏剧 Boileau 布瓦洛《诗艺》 Corneille 高乃依《熙德》 Racine 拉辛《安德洛玛克》Andromaque Moliere 莫里哀 2.散文与祭奠 拉法叶特夫人代表作(心理小说)La Princesse de Cleves 克莱夫王妃 塞维利夫人代表作(书信)Correspendance 《书简集》 拉封丹La Fontaire 寓言集 ·法国古典文学的代表作家之一,著名的寓言诗人。他的作品经后人整理为《拉·封丹寓言》,与古希腊著名寓言诗人伊索的《伊索寓言》及俄国著名作家克雷洛夫所著的《克雷洛夫寓言》并称为世界三大寓言。主要著作有《寓言诗》《故事诗》《普叙赫和库比德的爱情》等。他被19世纪法国著名文学评论家泰纳誉为“法国的荷马”。雨果的《巴黎圣母院》以及莫泊桑的《一生》都提到他是法国古典文学作家中著名的诗人。 佩罗童话故事 La Rochefoucault 《道德箴言录》 笛卡尔,帕斯卡:既是文学家也是物理学家 四、十八世纪的法国文学(启蒙时代Le siecle des Lumieres) 1.孟德斯鸠Montesquieu 《论法的精神》三权分立《波斯人礼札》 2.伏尔泰Voltaine 富裕的资产阶级家庭出身,经商天赋 《哲学通讯》《老实人》candide 《查第格》Zadig 《天真汉》Ingenu 3.狄德罗Diderot,百科全书派,美学,真善美统一 《百科全书》花了21年,共28卷《修女》la religieuse

教师资格考试-语文学科知识与教学能力考点归纳18-模块一-文学史(五)

模块一-文学史(五) 语文学科知识 8.歌德《少年维特之烦恼》《浮士德》 歌德是18世纪中叶到19世纪初德国和欧洲最重要的剧作家、诗人、思想家。主要作品有书信体小说《少年维特之烦恼》(书信体形式开创了德国小说史的先河),诗剧《浮士德》。 9.雨果《巴黎圣母院》 维克多·雨果,法国浪漫主义作家,法国文学史上卓越的资产阶级民主作家,被人们称为“法兰西的莎士比亚”。代表作有长篇小说《巴黎圣母院》(即《钟楼怪人》)、《悲惨世界》《海上劳工》《笑面人》《九三年》,诗集《光与影》和 《就英法联军远征中国给巴特勒上尉的信》,短篇小说 《“诺曼底”号遇难记》。 《巴黎圣母院》——副主教克洛德·佛罗洛、吉普赛女郎爱斯梅拉达、敲钟人卡西莫多。 10.司汤达《红与黑》(于连) 司汤达,十九世纪法国杰出的批判现实主义作家。最有名的作品有《红与黑》《巴马修道院》。司汤达在《红与黑》的艺术手法上开创了后世“意识流小说”“心理小说”的先河, 被称为“现代小说之父”。 11.巴尔扎克《人间喜剧》 巴尔扎克,法国19世纪伟大的批判现实主义作家,欧洲批判现实主义文学的奠基人和杰出代表,法国现实主义文学成就最高者之一。他创作的《人间喜剧》共91部小说,写了两千四百多个人物,充分展示了12世纪上半叶法国社会生活, 是人类文学史上罕见的文学丰碑,被称为“法国社会的百科 全书”。 《人间喜剧》——《欧也妮·葛朗台》贪婪吝啬 《高老头》——面粉商人高里奥 12.狄更斯《双城记》 狄更斯,19世纪英国批判现实主义小说家。主要作品有《匹克威克外传》《雾都孤儿》《老古玩店》《艰难时世》《我们共同的朋友》。 13.普希金《叶甫盖尼·奥涅金》 普希金,俄国著名的文学家、伟大的诗人、小说家及现代俄国文学的创始人。19世纪俄国浪漫主义文学主要代表,同时也是现实主义文学的奠基人,被誉为“俄国文学之父”“俄国诗歌的太阳”。代表作有长篇诗体小说《叶甫盖尼·奥涅金》,童话诗《渔夫和金鱼的故事》,长篇小说《上尉的女儿》, 中篇小说《杜布罗夫斯基》《别尔金小说集》等。《别尔金小说集》中的《驿站长》一篇是俄罗斯短篇小说的典范,开启了塑造“小人物”的传统,他的现实主义创作炉火纯青。

法国文学史课程习题

“法国文学史”课程习题 第一章中世纪文学 思考题: 1,为什么说中世纪文学是多种文明与多种文化结合的产物 2,《罗兰之歌》的思想内容和艺术特点。 3,骑士抒情诗的中心内容是什么,举例说明。 4,骑士故事诗的代表作品有哪些特点何在 5,《小故事诗》、《列那狐传奇》和《玫瑰传奇》的内容和特点。6,《巴特兰律师》的艺术特点。 7,为什么说维庸是第一位近代诗人 8,四位记事散文作家的作品内容。 第二章文艺复兴时期文学

思考题: 1,试论人文主义思潮的实质。 2,《巨人传》的思想内容和艺术特点。 3,龙沙和杜贝莱的诗歌创作成就何在 4,《随笔集》的内容和艺术成就。 第三章古典主义文学 思考题: 1,古典主义文学的思想艺术特征。 2,从《熙德》看高乃依剧作的思想艺术特点。 3,《伪君子》的思想和艺术成就何在 4,《寓言诗》的思想艺术成就何在 5,《诗的艺术》有何艺术主张 6,从《安德洛玛克》和《费德尔》看拉辛悲剧的思想艺术特点。

7,《致外省人书信》和《思想录》的思想艺术特点。 8,“古今之争”的实质何在 第四章启蒙时期文学 思考题: 1,试析启蒙文学的内涵 2,《波斯人信札》的内容和艺术特点。 3,伏尔泰的哲理小说有何特点 4,《修女》的揭露了什么为何说《拉谟的侄儿》是辩证法的杰作5,试论《新爱洛依丝》的爱情描写。 6,《费加罗的婚姻》的反封建内容表现在哪些方面 第五章19世纪浪漫主义文学

思考题: 1,浪漫主义的思想艺术特点。 2,斯塔尔夫人的文艺理论贡献何在怎样理解勒内的世纪病 3,《湖》和《狼之死》的内涵和艺术特点。 4,试析《巴黎圣母院》和《悲惨世界》。 5,《基督山伯爵》的艺术特点。 6,《康素爱萝》的内容和艺术特点。 7,谈谈缪塞的诗歌和戏剧创作成就。 8,如何理解“为艺术而艺术”的主张奈瓦尔对后人的启发何在9,凡尔纳的科幻小说有哪几方面的内容 第七章巴那斯派、象征派和自然主义文学 思考题: 1,巴那斯派、象征派和自然主义的理论主张和特点。

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【育明教育】中国考研考博专业课辅导第一品牌育明教育官方网站: https://www.doczj.com/doc/b7754570.html, 2参考书目: 616基础法语: 水平测试,无指定参考书。 816综合考试(法): 《法国文学史上下卷》,郑克鲁,上海外语教育出版社,2003年。 《欧洲文化入门》,王佐良,外语教学与研究出版社,2004年。 《中国文学史》,章培恒等,复旦大学出版社,2004年。 英语课作为一门非常重要的基础课,从着手开始准备考研到正式考前一个半月的这段准备时间里,应重点复习,投入的时间要占平时复习时间的三分之一。英语的提高是个日积月累,厚积薄发的过程,也是逆水行舟、不进则退的过程。你可以花一个月时间突击政治。但绝不敢自恃英语基础不错,放松英语的学习。提高英语成绩的捷径,我认为是多做阅读题:一是阅读理解的分值太高了,决定着考研的成败、考生的命运,无法不重视。二是阅读理解在巩固词汇,培养语感,提高英语水平方面有不可替代作用。那么究竟如何提高呢?建议如下: 一、资料的选择 首先,历年考试真题是必备的资料,真题是一个标准,做真题可以把握试题难度, 出题角度,了解命题重点。其次,考研阅读辅导书,这种资料贵精不在多。另外,比较权威的考研机构有配合授课的课后练习,模拟冲刺,这种书也是不错的。 资料的选择上要把握难易程度。如果太难,文章中有很多单词不认识、有很多句子 不理解、问题又偏又怪、做下来错的一塌糊涂,只会打击你的信心,浪费你的时间,也不会有很大收效。比英语真题简单也行不通,所以我建议大家选择比真题难度稍高的资料。研究生的阅读试题题材广泛,涉及到包括政治、经济、文化、科技、军事、科普,教育等在内的方方面面;所选体裁多样,包括记叙文、议论文、说明文、新闻文体等;文章内容时新,具有可读性,一般很少有考生读过的文章出现,所以选择的辅导书覆盖面要广,内容要跟得上时代变化。在你选择时,要考虑书籍的作者、出版社、书的质量,难易程度及参考他人对该书的评价。买书前,不妨借同学的书看一下或到书店详细阅读该书的介绍,做一两篇阅读把握难易程度,选项设置等。有些出版商只为牟利不负责任出书,书的内容东拼西凑,答案分析牵强附会或者干脆没有,甚至连答案都是错误的,这种书百害而无一利。 二、阅读能力的提高 阅读能力的测试包括阅读速度,理解程度以及记忆能力等。要想获得满意的考研英语 成绩,最根本的方法就是提高词汇量,加强阅读训练,同时熟悉一些阅读技巧和做题方法也是至关重要的。每个人都有自己习惯的做题方法,不能说哪种方法更高明,要大家纷纷仿效。我比较赞同的一种方法是先快速浏览问题,然后带着问题通读全文,了解文章的大概内容,这一遍要快,不理解的地方跳过,然后做题。这时我们心中已大概知道答案的分布,跳过无关部分,

介绍几款word和PDF互相转换的软件

介绍几款word和PDF互相转换的软件,轻松办公 今天向大家介绍几款word和PDF互相转换的软件,由于许多人在使用不同的办公软件,在传输和交流文档以及打印文档的时候,都会遇到这样或者那样的问题。所以在进行这些活动之前,建议把你所要使用的文档转换为PDF文档,以保证在他人电脑上可以无障碍的打开,和避免打印时所出现的字体变更,格式变更等问题。虽然pdf的交互性很好,但是却不便于编辑,所以你要编辑pdf文档的话,建议把pdf文档转换为office文档。所以,今天向大家介绍几款这方面的软件。 一,首推adobe acrobat x 10 Adobe acrobat x 10是adobe公司最新推出的PDF创建、编辑和查看软件,功能强大,相比上一版的acrobat 9提高了许多,首先从打开文档的速度上来说,个人觉得比上一般快许多,打开一般的文档比adobe reader快一倍多,和foxit reader相比来说,速度差不多。界面上,编辑的按钮主要集中在了右侧,上方按钮较少,这样方便编辑。从功能上来说,增加了保存为word,excel和图片等格式,支持保存为word 2003和2007,excel2003和2007,图片可以保存为jpg,TIFF等格式,并且把菜单集中到word和excel中,在word和excel 中你可以把word和excel文档输出成为PDF格式,如果你是office 2010的用户,你可以使用backstage就是文件背景视图中的save as来把word和excel文档保存成为PDF文档。 从界面上看,现在还没有官方的中文版本,只有英文等版本供大家使用,对于不懂英文的朋友来说,就有一些困难了,个人还是期待中文版早点推出,方便亿万中国用户。当然adobe 晚推出或者不推出有些软件的中文版,主要是由于中国的盗版太猖獗了,所以大家有条件的话,还是要支持正版,终究老用盗版也不好,做软件要花费大量的精力和人员,所以取得一定的报酬也是对的。 在转换速度上来说,从PDF转换成word和excel的速度非常快。从质量上来看,转换出来的文档的格式都没有变,和原word文档一样,我现在使用的结果是,会丢掉word里原先插好的目录标题文字,这个主要用来作自动目录的,还有有些下划线会稍微变化一下,有部分图片的一小部分会发生变化,其他的都很好。在这一点上,比其他的转换软件好许多。 从word,excel转换到PDF的速度和质量也很好,但个人觉得没有用office2010直接保存成pdf的速度和质量好,也不如doPDF的转换速度。但是好的地方在于和office的高度集成,还有转换文档的平滑性,同时还可以随意创建和编辑pdf文档。这个版本还强化了社交和分享的功能,你可以方便的添加评论和与他人分享文档。 从体积上来看,许多人都觉得体积大,现在的安装包体积有400多M,相对于foixt要打30多倍,但是呢,其功能比较全一些,对不同种类和不同语言的pdf文档支持好许多。Adobe acrobat和foxit,就相当于microsoft office和金山的wps一样的。Office虽然臃肿体积大,但是它对office文档的支持和兼容性最好了。wps体积小,功能也很多,对于一般办公已经足够应付了,但是你在使用的过程中,有时候会遇到较大的或者某些office文档用wps不能打开,但是用microsoft office就可以打开。所以还是推荐大家使用这个体积大的adobe acrobat x 10。 官方网站试用链接(需要有adobe账号): verycd程序下载安装地址: 二,Nitro PDF Professional

河北师范大学汇华学院法语专业申请材料

高等学校增设专业申请表(备案专业适用) 学校名称(盖章):河北师范大学汇华学院学校主管部门:河北省教育厅 专业名称:法语 专业代码:050204 所属学科门类及专业类:外国语言文学类学位授予门类:文学学士 修业年限:四年 申请时间:2013年7月 专业负责人:姬生雷 联系电话:03 教育部制

目录 1.高等学校增设专业申请表 2.学校基本情况表 4.申请增设专业人才培养方案 5.专业主要带头人简介 6.教师基本情况表 7.主要课程开设情况一览表 8.办学条件情况表 9.学校近三年新增专业及本年度拟增设专业情况表⒑申请增设目录外专业的论证报告

1.高等学校增设专业申请表 注:专业代码按教育部公布的填写,新的目录外专业请填写建议代码。

⒉学校基本情况表 注:专业平均年招生规模=学校年本科招生数÷学校现有本科专业总数

3.增设专业的理由和基础 (简述学校定位、人才需求、专业筹建等情况)(无需加页) 河北师范大学汇华学院外语学部成立于2004年,是我院最早设立的学部之一。学部坚持“明德、修身、爱国、求真”的治学思想,形成了“厚基础、保质量、重应用”的人才培养理念,外语学部现有英语、日语和俄语三个本科专业,共有在校生2300余人。 近年来随着中国经济的迅速发展,全球化趋势加强,政治、文化、经济等方面的交往非常频繁,越来越多的企业和单位需要专业语言人才。尤其是小语种人才需求量增大,而法语作为世界上除了英语之外的第二大重要外国语言,已经引起了中国高校和青年学生的极大重视。教育部最新统计在全国各门类本科专业中,法语专业的初次就业率排名前10。人们习惯把英语以外的其他语种都视为“小语种”,这让选择学习法语的学生比学英语的学生少很多,就业竞争自然就小了。加上法语自身并非“小语种”,全世界约有亿人讲法语。出于历史原因,法语在五大洲通用,同时她也是联合国的通用语种,特别是非洲许多国家还把法语当作官方语言。加之法国文学、电影、时尚对世界文化的影响力巨大,法语在官方应用十分广泛,法国与中国的友谊最深厚,政治、文化、经济等方面的交往非常频繁,未来社会急切需求能熟练运用法语并深谙西欧社会文化的复合型人才。目前国内各高校法语专业毕业生人数还不能满足市场对该类人才的需求。 法语一直是我院英语专业学生选修的第二外语,为了支持学生考研,增强就业竞争力,学校十分重视法语课程的教学,选聘优秀教师进行小班授课,保证教学效果,课程内容也更加丰富、实用。经过10余年的努力,现有法语教师9人,已经形成了一支年龄结构、学历层次、学缘结构较为合理的教师队伍。同时也具备了较高的科学研究水平,近年来承担或参与各类省厅级科学研究项目7项,在各类核心期刊发表科研论文10余篇。此外,学院计划未来三年继续引进法语教师,为法语专业的开设打下了良好的教学基础。 我院英语、日语和俄语专业都已经有较长的办学时间,取得了一定成绩,得到了社会、家长和用人单位的认可。英语专业积极组织学生参加河北师范大学顶岗支教工程,并与瑞思学科英语、北京ABC教育集团等建立合作关系,日语、俄语专业也积极开拓实践基地。通过与社会紧密接轨,学部有效地将教学、学生培养与社会需求紧密

《小王子》读书笔记900字范文

《小王子》读书笔记900字范文 《小王子》这部书的作者是安托万·德·圣埃克苏佩里,他是法国文学史上最神秘的飞行员作家。这里给大家分享一些《小王子》读书笔记,希望对大家有所帮助。 《小王子》读书笔记1 那天无意中翻出一本《小王子》,想起这本书虽然很有名却从没看过,欣然打开,却没想到这一翻就是一夜。 被深深震撼是源于小王子那几声愤怒的呐喊:“几百万年来花都长刺,但几百万年以来羊还是要吃花,要搞清楚花费那么大的劲去长一无是处的刺,这难道不是正经事?难道羊和花之问的战争就不重要?这难道不比红脸大胖子先生的账本重要?如果我认识一朵世上独一无二的花,除了我的星球哪儿都没有,而一只绵羊一下子就毁了它,在一个早上,就这么稀里糊涂的,这难道不重要?” 没有任何锋利的语言,一个小孩子纯真的愤怒的呐喊把我击破了,我感觉空白的心灵千疮百孔,因为我不能那样肯定地回答那个问题,重要吗?不重要吗? 我想,还有多少人能肯定地回答这一个问题呢?当目光逐渐长远的我们把思维投向别处,谁还会觉得一朵幼小时被自己深深呵护的玫瑰花被羊吞噬这件事情重要呢? 我每每臆想,小王子为了他的唯一一朵玫瑰,这朵骄傲自大自称与太阳同时出生的玫瑰,这朵娇生惯养要屏风要玻璃罩的玫瑰,为了这样一朵玫瑰花的凋零而痛哭,被吃掉而伤心,为了自己短暂的离开而感到忧愁,我真想放下手中所有的事情去抱抱他,因为这是一个多么纯真的孩子啊!像作者所说,这是一片未被开发的最原始的土地,却又饱含世上最美的思想,我想抱住在风中抽泣的他,告诉他凋零的玫瑰来年会再度盛开。 我常常会听到小孩子的一些稚言稚语,例如:阿姨不要踩花,花会疼;留着月亮行吗,我怕它冷;洋娃娃今天心情不好,我也心情不好……我知道这些话会被大人笑,笑小孩子的傻与天真,然而我却觉得这是世界上最美的语句,是世上最动听的诗歌,没有诗人能想出如此隽逸灵妙的语句,因为只有小孩才会用心去感受这个世界,才会把一切当成是有生命有思想的个体,这难道不是一种“天人合

小王子读书笔记大全(共9篇)

篇一:小王子读书笔记 小王子读书笔记 时间:2013年2月16日 书名:《小王子》 作者:圣埃克絮佩里 内容梗概: 本书的主人公是来自外星球的小王子。书中以一位飞行员作为故事叙述者,讲述了小王子从自己星球出发前往地球的过程中,所经历的各种历险。作者以小王子的孩子式的眼光,透视出成人的空虚、盲目和愚妄,用浅显天真的语言写出了人类的孤独寂寞、没有根基随风流浪的命运。同时,也表达出作者对金钱关系的批判,对真善美的讴歌。精彩片段: 1.“所有的大人首先是孩子。其实每个大人都是由小孩子成长而来的。” 当我们长大以后却总是要求孩子有成年人的思想和行为,而从来没有意识到自己小时候可能也犯过错甚至更严重,所以我们要珍爱那些小精灵,因为童真只是在这个年纪。 2.“这位天文学家穿了一身非常漂亮的服装,重新作了一次论证。这一次所有的人都同意他的看法。” 人们往往只看到那些表象,并没有注意到实质。仅凭外表来断定这些都是表面肤浅的,真正的重要的往往是内部。 3. “很简单:只有用心才能看得清。实质性的东西,用眼睛是看不见的。” 所有重要的东西例如音乐,绘画欣赏之类的都不仅仅停留在表象,能打动人心的就是好的作品,就像《小王子》一样,引起人们的共鸣才是出色的作品。 4. “正因为你为你的玫瑰花费了时间,这才使你的玫瑰变得如此重要。”重要的东西都是以你为它付出的多少来衡量的,只有辛苦才能明白有多重要。为自己的理想,为家人,为爱,为一切你觉得应该付出的东西做出自己的努力,汗水是它的价值。 5. “我太年轻了,甚至不懂怎么去爱她。” 人总是因为方式的不对而搞砸很多事情,也许本是好意,却成了坏结果。所以当我们决定做某件事的时候,首先考虑别人的想法,是否违背别人的意愿,并不是你想你认为,去了解去问问,从他们口里得到的答案才是真正的别人所需要的。而这样你也明白怎么爱别人了。感悟: 作者圣埃克絮佩里在献辞中说:这本书是献给长成了大人的从前那个孩子。童话描写小王子没有被成人那骗人的世界所征服,而最终找到自己的理想。这理想就是连结宇宙万物的爱,而这种爱又是世间所缺少的。因此,小王子常常流露出一种伤感的情绪。 《小王子》读书笔记 你知道,当你悲伤的时候,就会喜欢看落日了。 不知道为什么,我每一次看见即将落下地平线的夕阳,总会觉得很忧伤。那是无名的悲哀,说不出的感觉,也许只是纯粹地对美好事物消逝的一种悲叹。还记得,曾经因为和妈妈争吵,把自己关在房间里,一个人望着落日徐徐降下,忽然泪水就无声地流下。悲伤的时候,我需要的是安静,安静如疗伤,在清净中想透彻了,就不再悲伤了。而夕阳正可以创造出一个柔和安静的情境。 如果我知道一朵花——人世间唯一的一朵花,只长在我的星球上,别的地方都不存在,有一天早晨被一只小羊糊里糊涂地毁掉,这样的事难道不重要吗? 我想,在大人的世界里,只有事业是最重要的。他们可以为了工作牺牲和家人的周末聚会,可以为了工作放弃一段难得的感情,可以为了工作不顾自己的身体。当有人劝说他们不要只想着工作时,他们会用“工作就是为了以后的幸福”之类的借口搪塞过去。 重要的,只是现在此刻的快乐。重要的,是时时刻刻的快乐。重要的,是每个人都快乐。

初中课本文学知识点总结

初中课本文学知识点总结 1、鲁迅(1881--1936)原名周树人,字豫才,浙江绍兴人。是我国现代伟大的文学家、思想家、革命家,中国无产阶级现代文化的奠基人。1918年5月在《新青年》上发表《狂人日记》,著名短篇小说《呐喊》、《彷徨》,散文集《朝花夕拾》,散文诗集《野草》,杂文记《而已集》、《二心集》、《三闲集》等。 《朝花夕拾》是鲁讯写于1926年2月间的散文集,共10篇。《故乡》选自小说集《呐喊》;课文《从百草园到三味书屋》就选自《朝花夕拾》;课文《雪》选自《野草》(《鲁讯全集》第2卷);《阿Q正传》是现代文学史上的杰作。 2、胡适(1891-1962) 原名胡洪骍,字适之,安徽绩溪人,现代作家、学者、家。是中国现代文化的奠基人之一。著有《胡适文存》、《中国哲学史大纲》、《白话文学史》、《胡适文集》、《胡适作品集》等。 3、郭沫若(1892--1978)原名郭开贞,沫若为笔名。四川乐山人。现代人、剧作家、历史学家、考古学家、古文学家、社会活动家。主要文学作品有“诗集《女神》、《星空》、《蔡文姬》等。《天上的街市》《净夜》选自《郭沫若全集》。

4、巴金:1904年生,原名李尧棠,字芾甘,男,四川成都人。主要代表作有长篇小说《灭亡》和激流三部曲《家》、《春》、《秋》,爱情三部曲《雾》、《雨》、《电》,还有短、中、长篇小说。《短文两篇》选自《龙.虎.狗》。 5、柳宗元(773—819)唐代文学家、哲学家,唐宋八大家之一。字子厚。祖籍河东(今山西永济),后迁长安(今陕西西安),世称柳河东。因官终柳州刺史,又称柳柳州。与韩愈共同倡导唐代古文运动,并称韩柳。柳宗元一生留下600多篇诗文作品,文的成就大于诗。其《登柳州城楼寄漳汀封连四州》为唐代七律名篇,绝句《江雪》在唐人绝句中也是不可多得之作。《小石潭记》选自《柳河东集》。 6、苏轼是中国北宋文学家、书画家。字子瞻,号东坡居士。宋代眉州(今四川省眉山市)人。父苏洵、弟苏辙都是著名古文学家,世称“三苏”。名作有《念奴娇》、《水调歌头》等,与辛弃疾并称“苏辛”。 7、史成汉,1923年出生于山西定襄县,蒙古族,七月派诗人,1941年发表诗作,出版了诗集《彩色的生活》、《祖国》、《在祖国面前》、《爱与歌》等。

如何将pdf转为word

怎麼把pdf轉成word 有以下兩個方法, 1、實現工具:Office 2003中自帶的Microsoft Office Document Imaging 應用情景:目前國外很多軟體的支援資訊都使用PDF方式進行發佈,如果沒有Adobe Reader,無法查看其內容,如果沒有相關的編輯軟體又無法編輯PDF 檔。轉換為DOC格式則可以實現編輯功能。儘管有些軟體也可以完成PDF轉換為DOC的工作,但很多都不支持中文,我們利用Office 2003中的Microsoft Office Document Imaging元件來實現這一要求最為方便。 使用方法: 第一步:首先使用Adobe Reader打開待轉換的PDF檔,接下來選擇“檔→列印”功能表,在打開的“列印”設置視窗中將“印表機”欄中的“名稱”設置為“Microsoft Office Document Image Writer”,確認後將該PDF檔輸出為MDI格式的虛擬列印檔。 編輯提示:如果你在“名稱”設置的下拉清單中沒有找到“Microsoft Office Document Image Writer”項,那證明你在安裝Office 2003的時候沒有安裝該元件,請使用Office 2003安裝光碟中的“添加/刪除元件”更新安裝該元件。 第二步:運行Microsoft Office Document Imaging,並利用它來打開剛才保存的MDI檔,選擇“工具→將文本發送到Word”功能表,並在彈出的視窗中勾選“在輸出時保持圖片版式不變”,確認後系統提示“必須在執行此操作前重新運行OCR。這可能需要一些時間”,不管它,確認即可。 1

西方文学史考题

西方文学史考题 1,陀思妥耶夫斯基小说的思想性 2, 简述现实主义与现代主义的区别 3, 启蒙主义文学特征 4,简述存在主义文学的特点和价值取向 5,普希金被尊为“俄罗斯文学之父”,请在“奠基”,“开创的”意义上谈他对俄国文学的贡献。 6,莫泊桑,契诃夫均为短篇小说大师,试分析二人创作上的不同特点,简述二人对西方短篇小说艺术发展的贡献。 7,俄国作家()常被视为西方现代派文学的先驱之一。 A屠格涅夫 B托尔斯泰 C陀思妥耶夫斯基 D契诃夫 8,称典型人物为“熟悉的陌生人”的是: A恩格斯 B别林斯基 C巴尔扎克 D高尔基 9,俄国作家莱蒙托夫在其小说《当代英雄》中描写了“多余人”的形象是: A叶甫盖尼.奥涅金 B毕乔林 C罗亭 D奥勃洛莫夫 10,以《高老头》为例谈谈巴尔扎克塑造人物形象的现实主义创作方法的特点 11,简述《红与黑》所表现出来的现实主义基本特征 12,雨果的《九三年》中革命军司令郭文私自放走了叛军首领朗德纳克,其原因是 A.朗德纳克是他的叔祖父 B.朗德纳克因救小孩而被捕,共和国不应该处他死刑 C.政委西穆尔登是他的老师,不会追究他的责任 D.同情叛军,对共和国不满 13,陀思妥耶夫斯基在《穷人》中塑造的马卡尔·杰武什金是 A.被侮辱与被损害的小人物 B.正面的优秀人物 C.平民知识分子“新人”形象 D.革命民主主义者 14,哈代笔下的苔丝是“一个纯洁的女人”,但却遭到毁灭,试析苔丝悲剧的根源。 15,法国最早写"忧郁病患者"的浪漫主义作家是() A.雨果 B.史达尔夫人C.缪塞 D.夏多布里昂 16. 拜伦最突出的思想特征是() A.主张博爱和人道 B.主张民主和人道C.崇尚自由和叛逆 D.主张博爱和感化

小王子读书笔记600字7篇

小王子读书笔记600字7篇 小王子读书笔记600字7篇 细细品味一本名著后,相信大家的视野一定开拓了不少,不妨坐下来好好写写读书笔记吧。想必许多人都在为如何写好读书笔记而烦恼吧,以下是帮大家整理的小王子读书笔记600字,仅供参考,大家一起来看看吧。 小王子读书笔记600字1 每个人都是一朵玫瑰,每个人都有一朵自己的花。 我们有的人一直被深深的爱着,可能我们自己并不知道,甚至不能理解,我们有的人一直默默地爱着别人,但还要忍受着怀疑甚至指责。 小王子因为爱,所以精心照顾玫瑰花,将自己的心血都倾注到了玫瑰花身上。玫瑰花因为爱,变得自负幼稚,不能理解小王子的爱,也无法让小王子理解自己的爱。误会让他们彼此分开,忍受着思念的苦难,这也让小王子最终选择了结束自己在地球上的生命。 当小王子看到一座盛开的玫瑰园时,他十分伤心。因为他的玫瑰曾告诉他,她是宇宙中一朵独一无二的花。但后来,小王子便意识到,自己的玫瑰花虽然和他们类似,但因为他给她的玫瑰盖过罩子,因为他给她竖过屏风,因为他给她除过毛虫,因为他听过她的埋怨、吹嘘,甚至她的沉默,所以他的那朵玫瑰在世上是唯一的! 是啊,因为付出的心血才让一朵普普通通的玫瑰花变得那么特别

而重要。那对我的爸爸妈妈来说,我就是他们心中的那朵玫瑰花吧。爸爸辛苦的工作给我提供好的学习生活条件,妈妈的尽心照料让我健康成长,他们的爱让我变得与众不同。可是,有时候我却像极了小王子的那朵骄傲的玫瑰,当爸爸妈妈对我的学习或者行为感到不满而责骂我时,我都没能好好理解爸爸mama的良苦用心。 我真不希望再有更多因为误会而分开的人们,我多想大家都能为别人想一想,或许这样,相爱的人儿就能长长久久的相伴在一起了。以后,我要像小王子爱着玫瑰花,爸爸妈妈爱着我一样,去爱着我亲爱的爸爸妈妈。 小王子读书笔记600字2 小王子这部童话,最有印象的是“它是一本给成人看的儿童书籍”,“在他富有诗意的淡淡的哀愁中蕴含着一整套的哲学思想”。这本给成人看的儿童童话包含着象征意义,这些象征看上去既明确又隐晦,因此就格外的美。我不知道这部阅读率仅次于圣经的童话,它的魅力究竟在哪里。于是,我的手中有了这本书。 说实话,我开始读的时候,并没觉得它怎么的吸引人。但是,有一天我清晨醒来,突然脑海里有一个小小的金黄色头发的小人,用他细小的声音说:“劳驾,请给我画一只绵羊吧!”我在努力地回想这种声音,在一霎那间,明白了,小王子,已经在记忆中存在。这让我再一次读圣艾修伯里的那些文字,这次的阅读,我才渐渐地感受到了这部“唯一一部写给大人看的童话,一则关于爱与责任的寓言”的奇迹。

Commentaire de Le rouge et le noir

Commentaire de Le rouge et le noir Stendhal, avec le nom d’originaire Marie-Henri Beyle, est considérécomme un des premiers écrivains du réalisme les plus importants. Il cherche toujours ? la vérité et l'apre vérité ? dans le domaine psychologique. Dans ses romans, il décrit essentiellement des jeunes comme des gens qui ont d’aspirations romantiques de vitalité, de force du sentiment et de rêve de gloire dont Julien Sorel est le meilleur modèle. Julien Sorel, qui est littéralement ivre d’ambition à ca use de la lecture du Napoléon Bonaparte et rêve de devenir un nouveau Bonaparte, est le héros principal de Le Rouge et le Noir. C’est le premier grand roman de Stendhal avec le sous-titre Chronique du XIX e siècle et le deuxième sous-titre Chronique de 1830. On dit que Julien Sorel est le pur produit de cette époque-là en un certain sens ou le héros d'une France révoltée et révolutionnaire. On peut prendre le rouge et le noir pour un roman politique car il nous montre les oppositions entre Paris et la province, l’obscure de l’église, la cupidité de petits bourgeoises et une société oùles gens se sont classifiés dès qu’ils sont nés par les deux fois que Julien tombait amoureux et le processus que Julien devenait un lieutenant de hussards à la fin. Les deux fois que Julien tombait amoureux sont liés étroitement aux événements politiques. Donc la fa?on que Julien a obtenu l’amour de Madame de Rênal et Mathilde de la Mole signifie la fa?on que les gens au fond de la société cherchent du pouvoir. Ce roman possède aussi un sens fataliste. Quand Julien vient de se mettre en route pour son ambition, il entre dans une l’église. …Sur le prie-Dieu, Julien remarqua un morceau de papier imprimé, étalélàcomme pour être lu. Il y porta les yeux et vit : Détails de l’exécution et des derniers moments de Louis Jenrel, exécuté à Besan?on, le…Pauvre malheureux, ajouta-t-il avec un soupir, son nom finit comme le mien… et il froissa le papier. En sortant, Julien crut voir du sang près du bénitier, c’était de l’eau bénite qu’on avait répandue : le reflet des rideaux rouges qui couvraient les fenêtres la faisait para?tre du sang…Cette description fait allusion à la fin de Julien parce que Julien tire sur Madame de Rênal dans cette église-là. Les deux fois que Julien entre dans cette église, toutes les fenêtres hautes de l’édifice étaient voilées avec des rideaux cramoisis. La scène ne change pas, mais la première fois Julien ne connais ni Madame de Rênal ni Mathilde de la Mole. La deuxième fois, Julien a acquit l’amour de Mathilde de la Mole et il est venu pour tuer Madame de Rênal.

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